Allo Maman Thabo

Déjà dos au mur, Oklahoma cherche des solutions pour contrer la force de frappe de San Antonio. Si certains croient au retour de Serge Ibaka, Scott Brooks a surtout besoin de garanties des joueurs en place et pour le moment, Thabo Sefolosha ne lui en offre aucune.

Il ne rentre plus le moindre tir

Pour tout dire, le Suisse est complètement au fond du gouffre. Avec 41% de réussite aux tirs (la plupart du temps ouverts) et 26% à trois-points, l’arrière n’est pas fiable. Pis encore, il n’a rentré aucun des neuf tirs pris lors des deux premiers matchs de la finale de conférence. Pour le moment, Sefolosha est complètement aphone et il faut se rendre à l’évidence, le mal est profond.

Depuis le All-Star Weekend, le spécialiste défensif n’a ainsi rentré que 11 de ses 47 tirs à trois-points. L’an passé, il tirait pourtant à 42% derrière l’arc. S’il n’a jamais été une option principale de l’attaque du Thunder, Scott Brooks ne peut se permettre d’avoir si peu de rendement offensif de la part de son joueur, d’autant que Kendrick Perkins présente déjà un profil similaire (3,4 pts à 45%).

Interrogé par The Oklahoma, l’intéressé se voulait rassurant.

« J’aime les tirs que je prends. C’est simplement une question de rythme. »

Malheureusement, aucun orchestre ne peut survivre à un musicien arythmique. C’est encore plus vrai à ce stade-là des playoffs. Dans la dernière année de son contrat, Thabo Sefolosha est en train de disparaitre sous la pression. Même sa défense n’est plus au niveau de sa réputation.

Danny Green lui passe un 37 à 0 !

Pour preuve, son adversaire direct, Danny Green, émarge à 18,5 points à 73% de réussite derrière la ligne à 7m23. Cela signifie qu’après 2 matchs, l’arrière texan a scoré 37 points contre 0 pour l’international suisse !

Qu’il semble loin le joueur racé, auteur d’un match à 19 pts, 6 rebonds, 6 passes et une défense de fer sur Tony Parker, lors du match 3 contre San Antonio durant la conférence Ouest 2012.

Aujourd’hui, il ne joue plus que 13 minutes de jeu de moyenne et la situation le frustre.

« Je n’ai pas envie d’en parler, c’est la décision du coach. » disait-il à NBA.com « Quand je suis sur le terrain, je vais jouer et sinon, je continue de soutenir mes coéquipiers. Ça fait partie du jeu. »

Son équipe est dos au mur et a besoin de lui. Son retard à l’allumage fait tache pour l’horloger suisse.