Recruté à prix d’or par les Clippers en qualité de coach et de président des Opérations Basket, Doc Rivers ne cache pas que sa relation avec la franchise est ternie par les déclarations scandaleuses de son propriétaire, Donald Sterling. Cette nuit, il a ainsi reconnu qu’il n’était pas encore certain de vouloir poursuivre sa carrière dans une telle atmosphère.
Interrogé par nos confrères américains pour savoir si le coach avait besoin d’explications de la part du camp Sterling, Rivers a simplement répondu:
« Je ne sais pas encore. Je vais juste laisser ça de côté pour un temps ».
Après avoir confessé ne pas ressentir le besoin et l’envie de parler avec le propriétaire pour le moment, Doc Rivers a avoué se sentir peiné pour ses joueurs, notamment « parce qu’ils n’ont pas signé pour ça. »
Pour l’ancien joueur, cette controverse pourrait servir à faire la lumière sur un problème plus large que le seul Donald Sterling.
« Ce n’est pas quelque chose qu’on doit fuir, on doit s’y confronter et essayer de gérer le problème du mieux possible. Dans ce cas précis, je pense qu’on agit de la meilleure manière possible. Combien de temps devrons-nous faire face et rester unis ? Je ne sais pas, disons jusqu’à temps que cela n’existe plus. Vous savez, cela peut durer longtemps. »
Affligé par cette situation, Doc Rivers est loin d’être ignorant des dégâts du racisme. Il y a 17 ans maintenant, en retraite de sa carrière NBA et consultant pour TNT, Doc Rivers et sa femme ont vu leur maison de San Antonio ravagée par les flammes, très probablement l’oeuvre d’incendiaires racistes. Avec la bâtisse, tous les souvenirs de sa carrière de joueur sont parties en cendres. Avec une telle expérience, il est peu probable que Rivers fasse preuve de clémence envers son propriétaire.