Pourquoi Portland ne tourne pas rond ?

Alors que les prévisions voyaient les Blazers lutter avec les cadors de la conférence ouest pour la première place de saison régulière, le premier mois de compétition à fait retomber considérablement l’ambition des fans de l’Oregon. En dépit d’un calendrier favorable, Portland n’affiche en effet qu’un bilan de 12 victoires pour 8 défaites.

Plus inquiétant encore, les trois dernières défaites (dont deux sur de gros écarts face aux Grizzlies et au Jazz) semblent révéler que les choses ne tournent pas vraiment rond dans une franchise jalousée l’année dernière pour sa fraicheur et son talent par l’ensemble de la ligue.

NBA Fanhouse se pose donc la question : Quel est le problème à Portland ? Trois réponses à cela selon le site web.

Tout d’abord, l’intégration de Greg Oden ne se fait pas sans peine, notamment en attaque. La présence du pivot semble avoir d’une manière ou une autre eu un impact négatif sur LaMarcus Alridge et Brandon Roy qui n’exécutent plus avec autant d’efficacité le pick and roll que l’année dernière. Ceux-ci peinent à jouer avec le premier choix de draft, dont l’efficacité nouvelle en attaque implique qu’il soit nourrit plus régulièrement en ballons.

Seconde explication avancée, l’arrivée d’Andre Miller dans l’effectif pose problème. Le joueur, qui avait affirmé vouloir débuter les matchs en début de saison, a du mal à s’acclimater et semble en conflit larvé avec son coach, Nate McMillan. Ce dernier doit d’ailleurs se creuser la tête pour savoir qui faire jouer à la mène entre Miler, Roy et Steve Blake. La richesse de l’effectif des Blazers est peut-être entrain de se révéler une arme à double tranchant tant les joueurs pouvant prétendre à jouer de grandes séquences lors des matchs sont nombreux.

Troisième explication probable : la frustration augmente. Elle était palpable lors de la défaite face au Jazz où l’on a vu les joueurs se prendre à partie sur le banc et avoir des discussions animés. Brandon Roy reconnaissait d’ailleurs qu’il n’est pas au mieux, comme l’illustre ses propos rapportés par The Oregonian :

« Je réfléchis trop… au lieu de m’intéresser uniquement à moi. Je dois me contenter de jouer, plutôt que de jouer, critiquer et me soucier de ceci ou cela. J’ai commencé à le réaliser les deux derniers jours,  particulièrement ce soir ».

Au moins la discussion reste ouverte entre les joueurs et il ne semble pas y avoir de mésententes rédhibitoires entre eux. Cependant il faudra vraiment que Nate McMillan arrive à recadrer tout le monde rapidement s’il ne veut pas que cette saison soit une énorme déception. On notera tout de même les similitudes troublantes avec les Hornets d’il y a deux saisons. Une équipe jeune, avec un coach exigeant, sort d’une saison pleine de promesses, a du mal à confirmer et montre de gros signes de frustration. Espérons pour eux que l’histoire ne se répète pas et qu’une solution sera vite trouvée, sur ou en dehors du terrain.