Après les trois-quarts d’une saison entachée par des conflits internes, joutes et l’échec Bynum, Cleveland retrouve le sourire, après trois victoires consécutives et l’ouverture d’une minuscule voie pour les playoffs.
Après sa victoire engrangée à la barbe des Raptors malgré le retour de ces derniers, Cleveland a répété la surprise, cette fois à l’extérieur, la nuit dernière à Detroit.
Grâce au tir au buzzer de Waiters, Cleveland s’est imposé d’un point dans la joie collective alors même que les avis divergent entre l’arrière et son coach au sujet de la tactique décidée lors du temps-mort précédent. En effet, alors que son arrière sophomore a choisi de tirer à l’extérieur, Mike Brown aurait demandé à l’arrière sophomore de profiter des 3,2 secondes restantes pour aller au cercle.
« Cela montre à quel point il m’écoute. » déclara, rieur, le coach en feignant l’exaspération auprès de la journaliste du Plain Dealer.
À la fin du match, Waiters continuait pourtant de le contredire.
« Il ne m’a pas dit d’aller au cercle. Il m’a demandé de tirer. Il ne m’a jamais demandé d’aller au cercle. »
« Voir des signes de vie est gratifiant »
Même si la version du joueur rend dubitatif, il n’y aura pas de querelle entre les deux hommes. Mike Brown sait bien à quel point la victoire est précieuse et combien, aussi libre soit-il, son électron est talentueux. Toute la soirée, il rendit hommage à ses joueurs, auteurs d’un 31-14 dans l’ultime période pour finalement s’imposer.
« Pour nous, c’est fantastique de parvenir à réussir et garder notre cohésion en dépit de quelques travers dans le contexte d’un match à l’extérieur. Cela témoigne de l’esprit de compétition de nos gars. » poursuivit-il. « Nos joueurs n’ont cessé d’essayer de trouver un moyen pour gagner. Qu’ils y soient parvenus ou non n’est pas l’important, c’est bon de les voir se battre ainsi. C’est ce que les champions font. »
Connu pour sa pédagogie, Mike Brown se fait professoral mais apprécie sincèrement. Après tant de galères, il est conscient que cela récompense le travail qu’il a accompli.
« Bien sûr, nous sommes très loin du titre. Mais voir des signes de vie dans cette direction est extrêmement gratifiant en tant que coach et les joueurs le ressentent aussi. »
À 3 matchs et demi d’Atlanta, huitième à l’Est, il y a peu de chances de voir les Cavs accéder aux phases finales mais les Hawks sont sur une série de 4 défaites. La tâche n’est pas impossible.
« Vous n’êtes jamais hors jeu tant que ce n’est pas fini. Mais je me concentre surtout sur le prochain match pour, vous savez, tenter de prendre la victoire. Et si nous n’y parvenons pas, essayons de jouer de la meilleure des manières possibles et donnons-tout sur le terrain. » conclut l’ancien coach des Lakers.
Ce n’est certainement pas cette année que Cleveland ramènera le titre promis à la ville par Dan Gilbert il y a quatre ans mais à voir ses fantassins transpirer la joie après cette victoire contre Detroit, on se dit que la franchise est sur la bonne voie pour les prochaines années. Après autant de péripéties, c’est déjà un très grand pas pour le club.