Tennessee (11) – Mercer (14) : 85-63
Bien souvent lors de la March Madness, un petit poucet a du mal à rééditer son exploit du premier tour lors du match suivant. Après Harvard et North Dakota State, c’est au tour de l’équipe de Mercer de mordre la poussière, largement battue par Tennessee sur le score de 85 à 63. Les Volunteers, passés par le « First Four » ont pris le meilleur sur les Bears grâce à une domination totale dans la raquette et un jeu tout simplement plus appliqué.
Mercer a été cueilli à froid d’entrée de jeu par les Volunteers, encaissant les huit premiers points du matchs. Les Bears, champions de l’Atlantic Sun, ont immédiatement réagi et égalisé trois minutes plus tard pour immédiatement subir un nouveau « run » de Tennessee. Les Volunteers se sont alors irrémédiablement détachés, sous l’impulsion de Josh Richardson et de Jarnelle Stokes. L’écart n’a cessé de grimper jusqu’à atteindre la barre des quinze points à la pause en faveur de l’équipe issue de la SEC (42-27). Bis repetita en deuxième période avec Tennessee qui a continué à faire cavalier seul sans jamais être inquiété par Mercer. Les Bears ont donc échoué dans leur mission d’égaler le parcours réalisé par Florida Gulf Coast l’an passé.
Josh Richardson a terminé avec 26 points et Jarnelle Stokes a été monstrueux dans la raquette en compilant 17 points et 18 rebonds. Antonio Barton a ajouté 18 points pour Tennessee. Les Volunteers ont survolé le match avec par exemple 41 rebonds à 19 et un superbe 23 sur 26 aux lancers-francs. Langston Hall a été le meilleur marqueur pour Mercer avec 15 points.
Tennessee sera opposé à Michigan avec pour enjeu une place en Elite Eight. Les Wolverines seront les favoris, mais attention aux Volunteers qui ne seront pas là pour faire de la figuration.
Bracket : 4,9% des participants ont pronostiqué la victoire de Tennessee.
Kentucky (8) – Wichita State (1) : 78-76
Il fallait bien que cela arrive un jour. L’équipe de Wichita State, qui avait remporté les 35 premiers matchs de sa saison, a finalement chuté face à Kentucky au deuxième tour de la March Madness au terme du plus beau match du tournoi. Les deux équipes se sont rendues coup pour coup pendant quarante minutes mais il fallait un vainqueur et se sont les Wildcats qui l’ont emporté par 78 à 76, éliminant du même coup les Shockers.
Le match a été serré du début à la fin et le niveau d’intensité a été fabuleux pendant toute la partie. Après dix premières minutes qui ont vu les deux équipes passer tour à tour en tête au tableau d’affichage, ce sont les Shockers qui ont frappé les premiers avec 16-4 qui leur a permis de passer de -4 à +8 au tableau d’affichage peu avant la pause grâce au duo composé de Ron Baker et Cleanthony Early. Un dernier effort des Wildcats les cependant ramené à six longueurs à la pause, 37-31, avec un très gros travail au rebond de Julius Randle et à l’agressivité des frères Harrison alternant pénétrations et tirs longues distances.
Si Early a rapidement donné neuf points d’avance au Shockers, les Wildcats ont été les plus efficaces au retour des vestiaires avec un 10-0 orchestré par Randle et Alex Poythress. Le mano a mano a alors été incroyable, les deux équipes se répondant du tac au tac. La différence ne s’est fait qu’en toute fin de match grâce à la belle adresse de James Young à 3-points et au sang froid des frères Harrison et de Julius Randle sur la ligne des lancers-francs (13 sur 15 pour Kentucky dans les huit dernières minutes de la partie. Ron Baker, si adroit tout au long du match puis Fred VanVleet, très discret, ont manqué les deux dernières tentatives pour les Shockers, qui s’inclinent de justesse et goûtent à la défaite pour la première fois depuis le Final Four 2013. La belle saison de Wichita State a pris fin de façon abrupte et pose la question de la valeur réelle de cette équipe, qui n’avait affronté aucun candidat au titre cette année. Malgré la fin de cursus d’Early et les rumeurs concernant un possible départ du coach Gregg Marshall, les Shockers seront une fois encore les grands favoris de la Missouri Valley l’an prochain.
L’impact de Julius Randle
Si décriés (à juste titre, d’ailleurs) pendant la saison, les frères Harrison ont été extraordinaires et ont pour une fois signé une performance de choix sur le même match. Andrew a terminé avec 20 points et Aaron avec 19 points, mais ils n’ont pas été en reste puisque James Young a inscrit 13 points, dont deux paniers à 3-points extrêmement importants en fin de match, et pris 8 rebonds, et Julius Randle a une nouvelle fois été énorme dans la raquette. Si les Wiggins, Parker ou Ennis sont passés au travers à Kansas et Duke, Randle a livré un match plein avec 13 points, 10 rebonds dont 5 offensifs, et 6 passes décisives. Son impact dans la peinture a été l’une des clés du match. Du côté des Shockers, Cleanthony Early termine sa carrière avec une pointe à 31 points, son meilleur total de la saison, et Ron Baker a failli faire basculer la rencontre avec 20 points.
Au Sweet 16, Kentucky retrouvera une vielle connaissance, l’équipe de Louisville, pour ce qui sera incontestablement l’un des matchs de l’année. Toutes deux situées dans le Kentucky, ces deux équipes sont également les deux dernières championnes universitaires et sont dirigées par deux coachs de légende, Rick Pitino et John Calipari. Un match à ne manquer sous aucun prétexte.
Bracket : 29,3% des participants ont pronostiqué la victoire de Kentucky.