Interview Ronny Turiaf : « Los Angeles restera ma ville pour toujours »

Blessé pendant les deux premiers mois de la saison, Ronny Turiaf a été propulsé dans le cinq de départ des Minnesota Timberwolves suite à la blessure de Nikola Pekovic. Il revient sur la saison de son équipe et sur l’évolution de son rôle au sein de l’équipe.

Ronny, cela fait maintenant un mois que vous êtes revenus sur les parquets après avoir manqué tout le début de saison. Comment vous sentez-vous physiquement ?

Ça va plutôt bien, on tient la route. Pour le moment tout va très bien, merci.

Après un retour en douceur début janvier, vous êtes aujourd’hui titulaire dans la raquette des Timberwolves suite à la blessure de Pekovic. La transition a-t-elle été facile à gérer ?

Je n’ai pas eu trop le choix. Pekovic s’est blessé quelques jours après mon retour mais j’essaye d’apporter cette notion défensive qui est ma marque de fabrique et mon agressivité quand je rentre sur le terrain, et en attaque d’être le relais entre tous les joueurs, ce qui me permet de recevoir pas mal de ballon sous le panier et d’être aussi à la conclusion avec quelques gros dunks. On va essayer de garder ce rythme pendant encore un petit peu de temps en attendant le retour de Pekovic et tenter de nous placer dans une dynamique qui soit intéressante avant d’aborder les derniers mois de la saison.

On vous a justement vu signer quelques unes de vos meilleures performances offensives depuis pas mal de temps. Est-ce quelque chose qui vous manquait ?

Je fais simplement ce que l’on me demande de faire. Souvent, on me demande de me donner à 100% en défense et d’empêcher les intérieurs adverses de marquer sans que l’on m’implique beaucoup en attaque, mais quand il faut scorer et que l’on me fait des passes dans la raquette, en général je sais finir. C’est sur que ça fait plaisir de dunker en match, d’écraser un peu le cercle et de relâcher un peu de tension de cette façon (rires).

Les Timberwolves avaient réalisé un excellent début de saison mais les choses se sont gâtées depuis quelques semaines et vous vous trouvez dans le ventre mou de la très relevée Conférence Ouest. Que devez-vous faire pour relancer la machine ?

On sait très bien que l’Ouest est de loin la meilleure conférence. Maintenant, il faut commencer à gagner des matchs et bosser encore davantage. Malheureusement, notre niveau de jeu est un petit peu en dents de scie mais je pense que l’on a ce qu’il faut pour enchaîner les victoires. Le travail ne paie pas forcément sur le terrain et ne se traduit pas toujours pas des victoires, mais on va continuer de faire le maximum pour accrocher le bon wagon d’ici à la fin de la saison régulière. On peut le faire, j’en suis convaincu.

Kevin Love réalise une saison stratosphérique avec des chiffres exceptionnels. Pouvez-vous nous dire un petit mot sur lui ?

Ce qu’il fait est vraiment fantastique. Il est l’un des joueurs les plus complets avec lequel j’ai pu jouer. Il fait tout sur le terrain, que ce soit dans la raquette où il est une machine à prendre les rebonds, ou en périphérie avec son adresse à 3-points. Sa polyvalence est incroyable et de jouer à ses côtés est un pur plaisir. Les performances qu’il réalise sont vraiment de très haut niveau. Il est l’un des tous meilleurs joueurs de la ligue aujourd’hui.

Votre équipe est arrivée à la Nouvelle-Orléans à la veille de la rencontre face aux Pelicans et plusieurs joueurs ont été vus en ville pendant la soirée. Êtes-vous plutôt « room service et télé » ou « restos et bars » quand vous êtes en déplacement ?

Je ne suis pas sorti hier soir parce que j’étais un peu fatigué et je voulais profiter de notre arrivée assez tôt en Louisiane pour récupérer. Avec le calendrier chargé de la saison régulière, on n’a pas toujours le temps de pouvoir profiter et faire du tourisme, mais j’aime bien visiter de nouvelles choses quand j’en ai l’occasion… mais c’est vrai aussi que je tiens beaucoup à ma sieste.

Cela fait maintenant plus de dix ans que vous êtes installés aux Etats-Unis. Avez-vous une ville préférée lorsque vous êtes sur la route ?

Los Angeles, évidemment. C’est et ça restera ma ville pour toujours. J’y ai passé les plus belles années de ma carrière de basketteur.

Propos recueillis à la Nouvelle-Orléans.