Les Spurs pourront se souvenir de cette victoire étriquée à Washington (125-118) au moment de faire les comptes en fin de saison. Après une entame catastrophique et deux prolongations, San Antonio est finalement venu à bout des Wizards qui restaient sur deux belles prestations à domicile. Sans Ginobili, Leonard, et privés de Parker après la pause, les Texans ont réussi à faire leur retard grâce à un trio inédit, que dis-je, une triplette Duncan-Mills-Green des plus inspirées. Le premier a frôlé la perfection en plantant 31 points (13/20 au tir) et pris 11 rebonds, le second a remplacé TP au pied levé en réalisant une fin de match épatante (23 pts), manquant de peu un panier à la Derek Fisher au buzzer de la première prolongation. Et le dernier a répondu présent au meilleur moment, en rentrant le 3 points de la gagne, histoire de fêter son retour à sa manière (22 pts).
Washington tenait la corde…
Les Wizards ont pris la bonne habitude de bien débuter leurs matchs depuis quelques temps, en particulier à domicile. Mais face aux Spurs, comme le dit Blake Griffin dans sa BIG pub pour les Big Dunks diffusée à l’envi durant les streams du League Pass : « It’s all about finishing ». C’est ainsi que la merveilleuse entame de Washington, lancée par un John Wall de gala en premier quart-temps (6/8 au tir, 14pts, 3pds), additionnée aux nombreuses et inhabituelles pertes de balles texanes ont vite volé en éclat après la pause. Et l’absence de Tony Parker, laissé au repos au retour des vestiaires pour des douleurs au dos, est presque passée inaperçue. Car en deux temps trois mouvements, l’inamovible Tim Duncan, bien aidé par Danny Green pour son retour sur les parquets, ont réduit à néant les efforts des Wizards et leurs 14 longueurs d’avance à la mi-temps (62-48).
Merci qui ? Merci Timmy ! Ou Tim sur son 31
Pour revenir dans la partie, et même passer devant, les Spurs se sont appuyés sur leur futur hall of famer en puissance : Tim Duncan. Le natif des Iles Vierges se montrait insaisissable et diablement efficace, scorant 14 pts en seulement 7 minutes pour ramener San Antonio à 72-69. Le trio Green-Joseph-De Colo se chargeait ensuite de donner l’avantage à son équipe avant d’aborder la dernière ligne droite (81-82). Crispantes, les 12 dernières minutes ne permettaient à aucune des deux équipes de dégager un avantage suffisamment considérable. La super connexion entre Nene et Ariza à moins de 3 minutes de la fin pour donner 5 longueurs d’avance aux Wizards était réduite à néant par le lutin Mills à 3 points et l’inévitable Duncan. Sur la dernière possession, la gonfle se transformait en patate chaude, et ni Belinelli, ni Mills, ni Splitter n’arrivaient à éviter la prolongation (99-99).
John Wall répond à l’épatant Patty
Revenus de loin, les Spurs, fidèles à leur réputation, assénaient deux coups de marteau signés Danny Green et Patty Mills afin de signifier leurs intentions. Avec 17 de ses 24 points inscrits à partir du 4e quart, Mills était entrain d’écœurer des Wizards qui ne trouvaient plus de solutions (104-111). Duncan pensait avoir clôturé les débats après avoir rentré un fade-away sur Nene en partant sur sa droite (107-113). La victoire semblait avoir choisi son camp, mais la dextérité et la malice de John Wall, qui jouait parfaitement le coup en marquant 8 points en 45 secondes, offraient une nouvelle prolongation au Verizon Center. Wall avait parfaitement exploité la mauvaise remise en jeu de Duncan vers Mills pour filer vers le cercle, scorer à la dernière seconde et égaliser à 115-115.
L’expérience a parlé
Malheureusement pour lui et les Wizards, la seconde overtime allait être la bonne pour les Texans. La recette était presque la même, à la différence près que Duncan quittait rapidement ses partenaires pour une 6e faute (discutable) sur un duel avec Nene. Mais Belinelli, au drive, et surtout Green, d’un 3 points assassin dans le corner sur une passe lumineuse de Diaw ligne de fond, ont gardé leur sang-froid. Après OKC et les Blazers, Washington était tout près de s’offrir le scalp du 3e gros bonnet de l’Ouest. Mais les Spurs ont réussi à effacer leurs fautes d’inattention de la fin de 4e quart-temps pour s’imposer à l’expérience, pour ne pas changer.
Les troupes de Gregg Popovich signent là leur 2e succès en 2 matchs pour débuter leur rodeo-trip annuel, et se rendront à Brooklyn dès ce soir pour tenter d’enchaîner. Washington devra pour sa part se remettre de ce cruel revers et essayera d’enfoncer un peu plus Cleveland, toujours à la maison, demain soir.
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