Ça fait maintenant plus de deux ans, mais James Harden ne s’est que très rarement épanché sur la finale 2012 qu’avait perdue son Thunder. Troisième larron du Big Three local qui affolait la Ligue par ses progrès exponentiels, OKC avait remporté le premier match avant de s’effondrer totalement en offrant à LeBron James son tout premier titre.
Les Finales 2012 : si près, si loin
Pour James Harden, la pilule est toujours difficile à avaler. Ce n’est pas donné à tout le monde d’aller en finale déjà. Alors de s’approcher du Graal…
« On était à trois matchs. Trois matchs dont le prochain à la maison. On allait gagner celui là et faire le boulot à Miami. A trois matchs du titre, tu es plus proche que jamais. Mais tout a coincé après ça, on a perdu quatre matchs de suite. Miami a bien joué le coup sachant qu’ils étaient en finales l’année d’avant. Ils ont volé un match chez nous et ont fini le travail chez eux. C’est dur car on était si proches. On avait déjà tout imaginé. » dévoile-t-il sur ESPN.
Echangé fin octobre 2012, Harden n’a pas stoppé sa progression pour autant. Au sein des Rockets, le barbu est devenu barbouze. All Star à chaque coup et scoreur impénitent, Harden ne nie pourtant pas l’importance du Thunder dans son parcours. Au contraire, il regrette (comme tout le monde) que la situation ait tourné au vinaigre en territoires indiens.
« J’ai beaucoup mûri à Oklahoma City. On avait trouvé notre équilibre : je sortais du banc et les titulaires faisaient leur truc. Tout le monde était à l’aise dans son rôle. C’est comme ça que ça marchait. On était comme des frères et tous concentrés sur le titre. Et si ça signifiait que j’ai un rôle moindre, il n’y avait pas de problème pour moi. Gagner est le plus important. C’est ça qui te donne la reconnaissance. »
Leader (avec Dwight) chez les Rockets
Actuellement cinquièmes avec 32 victoires pour 17 défaites, les Rockets seront un bel outsider pour les prochains playoffs. Mais on attend encore de voir la mécanique texane rutiler à fond de cales. Le duo Harden – Howard n’a pas encore donné entière satisfaction. Peut-être parce que James Harden tient encore plus le ballon que Kobe Bryant, l’ancien coéquipier d’Howard aux Lakers…
« Euh, ah bon ! Je n’ai jamais entendu ça. Mais j’ai beaucoup la balle en main, c’est sûr. Je monte la balle tout le temps mais je fais volontiers des passes. Je préfère largement cumuler 18 points et 10 passes que 28 points de moyenne. Je suis un joueur d’équipe. Mon job, c’est de rendre mes coéquipiers, et Dwight, heureux. »
Ouf, l’incident diplomatique est évité. James Harden ne veut pas froisser son pivot. Et plus sérieusement, l’ambiance chez les Rockets ne semble pas être un problème. Ce qui l’est davantage, c’est la compétitivité de la conférence Ouest pour Houston qui risquerait bien de retomber sur OKC en mai prochain…