Bilan mi-saison – Michael Carter-Williams ne faiblit pas

En trois semaines, la hiérarchie des rookies n’a pas réellement bougé. Elle s’est affinée, et certains pourraient bien se montrer à leur avantage en deuxième partie de saison.

Mais le podium reste dominé par le trio Trey Burke, Victor Oladipo et Michael Carter-Williams. Ils sont de loin statistiquement les meilleurs rookies de cette saison 2013-2014. Il faudrait un miracle ou un exploit pour ne pas voir un de ces trois là décrocher le titre à la fin de saison.

1. Michael Carter-Williams (17.5 pts, 6.7 pds, 5.7 rbds, 2.5 ints)

Malgré les blessures, Michael Carter-Williams a été énorme dès le début de saison. Ce sont les pépins physiques qui l’ont empêché de jouer régulièrement, mais à chaque fois qu’il joue, il fait très mal : 17.7 points, 7.3 passes, 5.8 rebonds et 3.1 interceptions lors de ses 15 premiers matches. Des statistiques exceptionnelles pour un rookie. Puis, il enchaîne 15 matches de suite, sans interruption, et ses statistiques restent quasiment identiques avec 17.3 pts, 6 pads, 5.5 rbds et 1.9 int. Moins passeur et intercepteur, il score toujours autant.

Clairement, Carter-Williams arrive à garder un niveau de performance élevé, et surtout les matches manqués du début de saison ne devraient pas se faire ressentir dans les jambes en février. S’il peut éviter le rookie wall, difficile de le voir se faire rattraper par ses camarades de promotion.

2. Trey Burke (13.7 pts, 5.7 pds, 3.2 rbds)

Au fil des semaines, Trey Burke gagne en régularité et devient aussi plus passeur. Il tourne à 6.9 passes de moyenne depuis 10 matches, en plus de ses 14.1 pts par match. Le meneur du Jazz joue dans une équipe de bas de tableau mais qui a accroché à son tableau de chasse Detroit, Denver et surtout Oklahoma City.

Pas mal pour une formation qui n’avait gagné qu’un seul de ses 15 premiers matches de saison. Mais Burke n’était pas encore là. Depuis, le Jazz joue beaucoup mieux. Un facteur collectif qui peut avoir son importance dans le bilan des rookies.

3. Victor Oladipo (13.5 pts, 4.3 rbds, 3.8 pds)

En difficulté en décembre, Victor Olapido a retrouvé ses jambes en janvier avec 15.2 pts, 4.4 rbds et 4.1 passes de moyenne. On retiendra notamment son match à 35 pts face aux Bulls en triple prolongation. Mais Orlando déjoue totalement avec 10 défaites sur les 11 derniers matches. Les phases d’irrégularité sont moins longues et fréquentes, une bonne chose pour lui, car le joueur du Magic a joué tous les matches de son équipe.

4. Tim Hardaway Jr (8.3 pts à 39.7 % à 3-pts)

Dans la bonne période des Knicks de début janvier, déjà de l’histoire ancienne, Tim Hardaway Jr a moins joué. Ses statistiques ont donc décliné, mais ce qu’il produit en 18 minutes est d’une qualité proportionnelle aux trois rookies stars. Si on ramène ses statistiques à 36 minutes, il serait à 15.8 pts de moyenne. Un peu de stabilité et une équipe plus collective lui ferait du bien. Pour l’instant, New York ne peut pas le lui offrir.

5. Giannis Antetokounmpo (7.1 pts, 4.7 rbds)

Depuis cinq matches, le Nicolas Batum grec s’est découvert des qualités de scoreur. C’est encore timide avec 10.2 pts à 43 %, mais cela prouve que le plus jeune joueur de la NBA peut faire autre chose que défendre, contrer et prendre des rebonds. Dommage que parfois, il fasse chou blanc malgré un temps de jeu correct.

6. Tony Snell (6 pts, 1.9 rbd)

Le petit protégé de Scottie Pippen a des qualités, mais avec Luol Deng et Jimmy Butler devant lui, compliqué de les montrer. Butler blessé et Deng transféré, il peut désormais compiler 8.5 pts et 2 rebonds de moyenne depuis le 7 janvier, date du départ de l’ailier anglais. Quand Tom Thibodeau lui offre du temps de jeu, il dépasse la barre des 10 pts, tout en discrétion.

7. Kentavious Caldwell-Pope (7.2 pts, 2.3 rbds)

Décevant pendant les deux premiers mois de la saison, Caldwell-Pope monte en puissance en janvier avec 8.3 pts à 47 % et 2.8 rbds de moyenne. Un mois référence car avant les performances étaient à l’image de son pourcentage au shoot (34 % en novembre) : très moyennes. Il a notamment brillé début janvier avec cinq matches à 11.6 pts et 3.4 rbds de moyenne.

8. Ben McLemore (7.8 pts, 2.8 rbds)

On attendait mieux de McLemore. Ses qualités athlétiques sont énormes mais son shoot, sa principale qualité, n’est pas encore réglé. Avec 36 % de réussite et 34 % à 3-pts, il doit faire mieux. Il n’a toujours pas marqué plus de 10 pts en 2014, ni 15 depuis maintenant un mois… L’arrivée de Rudy Gay lui a fait clairement du mal.

9. Kelly Olynyk (6.9 pts, 4.4 rbds)

Des gros matches contre Los Angeles et Atlanta (25 et 21 pts), mais aussi beaucoup de performances moindres. L’intérieur de Boston a du potentiel et probablement que l’apport de Rajon Rondo va lui permettre d’être plus régulier et plus important en attaque.

10. Ryan Kelly (5.8 pts, 2.8 rbds)

La surprise du chef ! R.Kelly a surpris tout le monde à Los Angeles avec de très bons matches dernièrement, 12.4 pts et 5.2 rbds de moyenne sur les cinq dernières rencontres. Avec surtout des paniers importants dans le money-time. Les retours de Kobe Bryant et Steve Nash pourraient cependant le priver de temps de jeu en fin de saison.