Luol Deng : « J’aurais aimé qu’on m’annonce l’échange en tête à tête »

Après son premier entraînement avec les Cavs, Luol Deng a répondu aux questions de la presse de Cleveland, et il a tenu à clarifier les conditions de son départ.

« Je n’ai jamais demandé 15 millions »

« L’été dernier, je ne suis pas arrivé aux discussions avec une somme » révèle-t-il au Chicago Tribune. « J’ai entendu à la radio que j’avais demandé 15 millions. Je ne demanderais jamais une somme. On est allé voir le GM l’été dernier pour discuter, mais Gar (Forman) ne voulait pas discuter. On avait le sentiment qu’ils voulaient attendre et voir comment ça allait se passer pour Derrick Rose. »

Ça, c’était pour l’été dernier. Derrick Rose blessé pour la saison, les dirigeants ont enfin voulu discuter, et ils ont profité de la nouvelle année pour lui faire une offre.

« Trois jours avant l’échange, le GM m’a dit de monter dans son bureau, et il a mis sur la table une offre de 30 millions sur trois ans. C’était à prendre ou à laisser. Sans négociation. »

Et ?

« J’ai dit non et c’est tout. Mais j’ai jamais demandé 15 et c’est la seule chose qui me met en colère. Je ne suis pas en colère contre la franchise, et je veux que tout le monde comprenne ça. Si j’avais été un GM est-ce que j’aurais fait comme eux ? Peut-être. »

« Lorsque j’avais 7 ans, en Egypte, je ne connaissais que Michael Jordan, Scottie Pippen et les Bulls »

A la place des dirigeants, Deng aurait peut-être donc agi de la même manière, et effectué cet échange. Mais, il le répète, il aurait aimé rester à Chicago…

« Je voulais être à Chicago, et je pensais que j’allais terminer ma carrière ici. C’est vrai que ça m’a fait mal qu’ils ne veuillent pas discuter l’été dernier. Et puis ils reviennent vers moi et me proposent 10 millions. Qui sait ce que j’aurais eu cet été? C’est ça qui m’ennuie… »

Ce qui l’ennuie aussi, c’est qu’il n’a pas pu faire ses adieux à ses coéquipiers et au personnel des Bulls.

« J’aurais aussi aimé qu’on me l’annonce dans un tête-à-tête que je puisse dire au revoir à mes coéquipiers, aux personnes qui travaillent à la salle d’entraînement et au United Center. Après neuf ou dix ans passés ici, j’étais plus proche du personnel que de mes coéquipiers.

Hormis ça, je n’ai aucun problème car j’ai eu l’opportunité de jouer dans un grand club. Lorsque j’avais 7 ans, en Egypte, je ne connaissais que Michael Jordan, Scottie Pippen et les Bulls, et j’ai eu l’honneur de jouer pour cette franchise, et aujourd’hui d’en être le 4e meilleur marqueur de l’histoire. Qui aurait pu croire qu’un jeune réfugié en Egypte parvienne jusque là ? »