Basket USA preview 09/10 : Central division

On continue notre petit tour des divisions de la ligue avec cette fois-ci, la Central division.

Pas vraiment plus relevée que celle de l’Atlantic, que nous vous présentions il y a quelques jours, la  Central division est constituée de Cleveland, Chicago, Detroit, Indiana et Milwaukee.

Si les Cavs devraient s’adjuger la première place sans trop de problème, qu’en sera-t-il de leurs poursuivants ? Les Bulls seront-ils capables de confirmer leur bonne deuxième moitié de saison malgré le départ de Gordon ? Les Pistons seront-ils absents des playoffs pour la première fois depuis la saison 00-01 ?

On vous livre nos pronostics. Maintenant, c’est à vous de jouer.

1-Cleveland Cavaliers
Si on suit une logique simple, les Cavs ont perdu peu de joueurs cette saison et à l’inverse, ils ont récupéré O’Neal, Moon, Parker ou encore Powe. Donc, avec un effectif plus étoffé que la saison passée, ils devraient une fois de plus faire partie des prétendants au titre cette saison. Le problème pour Cleveland, c’est qu’ils ne seront pas les seuls à s’être renforcés. Le niveau de la conférence Est sera plus élevé, et celui de l’Ouest ne le sera pas moins. Bien sûr, les Cavs ont l’avantage de compter dans leur rang le MVP de la saison dernière, LeBron James. Mais un seul joueur, aussi fort qu’il soit, ne suffit pas pour remporter un titre. Dans ces conditions, le staff médical de Cleveland tiendra un rôle primordial car, s’ils ne parviennent pas à maintenir le Shaq en forme, ainsi qu’à remettre Powe sur pied rapidement, la raquette des Cavs pourrait en prendre un coup. L’expérience sera également un facteur déterminant car la saison passée, les carences de certains joueurs dans ce domaine ont couté cher aux Cavs lors des playoffs. Bref, si Cleveland devrait, sans trop de problème, sortir premier de la Central division, leur parcours devrait s’avérer plus délicat à gérer que la saison dernière.

2-Chicago Bulls
Cette année, Chicago doit confirmer, et cela passe par une deuxième place de la Central division. Les Bulls n’ont pas les moyens de rivaliser avec Cleveland, mais ils devront impérativement terminer devant les Pistons, Pacers et autres Bucks. Certes, Ben Gordon est parti, et c’est à Derrick Rose que les clés de la franchise appartiennent désormais. Il a le talent nécessaire pour être le leader de cette équipe, et il évoluera dans effectif jeune et homogène qui nous a laissé entrevoir de belles choses lors des derniers playoffs face aux Celtics. Ne perdons pas de vue que les Bulls seront l’une des équipes possédant le plus de place sous le salary-cap en 2010, mais s’ils ne réalisent pas un bilan encourageant cette saison, il sera difficile d’attirer un grand joueur dans la Windy City. A l’heure actuelle, Deng semble avoir retrouvé toutes ses sensations, et les nouvelles recrues, Gibson, Pargo et surtout Johnson, ont montré des signes encourageants. Avec Derrick Rose aux commandes de tout ce petit monde, les Bulls sont en position d’accrocher les playoffs, et pour le moment, c’est tout ce qu’on leur demande.

3-Detroit Pistons
Il faut oublier les performances passées et espérer que cette année de transition ne se passe pas trop dans la douleur. L’effectif des Pistons est loin d’être le pire de la ligue, mais il manque tout même cruellement de présence à l’intérieur. Maintenant que Rasheed Wallace et McDyess ont été remplacés par Wilcox et Villanueva, la défense de Detroit risque d’en prendre un sacré coup. Les Pistons ont beau avoir empêché Ben Wallace de partir à la retraite, il n’est plus le redoutable défenseur que l’on a connu il y a quelques années. Bien sûr, Detroit possède de bons jeunes et certains auront certainement l’occasion de se mettre en avant maintenant que les principaux cadres sont partis.
Prince et Hamilton sont maintenant les derniers rescapés de la belle époque des Pistons, et l’étrange association de ce dernier avec Gordon sera aussi l’un des facteurs déterminants. A plus de 22 millions de dollars la saison pour ces deux joueurs, il vaudrait mieux que leur binôme soit rentable, car si cela ne fonctionne pas, nous ne sommes pas à l’abri d’un transfert avant la deadline. Dans ce cas, ce pourrait bien être au tour de Hamilton de faire ses valises. Mais soyons francs, même si cela fonctionne, il faudra batailler ferme pour obtenir une place en playoffs.

4-Indiana Pacers
Cette saison encore, Danny Granger risque d’être un peu seul pour porter l’équipe sur ses épaules. Même si T.J Ford ou le prometteur Brandon Rush évolueront toujours à ses cotés, cela semble insuffisant pour lutter face aux autres équipes de la Central division, et encore plus face aux autres franchises de l’Est. Les renforts que sont Earl Watson, Dahntay Jones, Luther Head et Tyler Hansbrough ne feront certainement pas décoller les résultats de l’équipe, et la saison risque d’être longue pour la franchise de Larry Bird. Le principal problème des Pacers, c’est que leur banc est peut être le plus faible de ligue en terme de scoring. A l’inverse, leur 5 majeur et assez faible en défense alors forcément ça coince. Le simple fait d’intégrer Jones dans le 5 ne rééquilibrera pas la balance et il semble peut probable que les Pacers accrochent une place en playoffs. Avec la blessure Mike Dunleavy Jr au genou, qui risque de le priver d’une partie du championnat, on dirait que les saisons se suivent et se ressemblent à Indianapolis.

5-Milwaukee Bucks
Ce sont mes favoris pour le titre de pire bilan de la saison à l’Est. Les résultats n’étaient déjà pas fameux lorsque les Bucks possédaient encore des joueurs comme Richard Jefferson et Charlie Villanueva, alors sans eux, Michael Redd doit s’attendre à vivre de très long moments de solitude. Et encore, je n’ose même pas parler du contrat proposé à Sessions par Minnesota que les Bucks n’ont pas jugé bon de « matcher »…Certes, Milwaukee a drafté deux jeunes prometteurs, Brandon Jennings et Jodie Meeks, et ils ont également récupéré l’agent libre Hakim Warrick, mais est-ce suffisant pour sortir la franchise des profondeurs du classement ? Certainement pas. Vu leur incapacité à construire autour de Redd, il n’est pas impossible que les Bucks envisagent de se séparer de leur franchise player si cette saison repart sur les mêmes bases que la dernière.Ce choix pourrait d’ailleurs s’avérer être le meilleur que les dirigeants puissent faire, car Redd possède une « player option » qu’il pourra décliner dès cet été. Et malgré les 18 millions de dollars que cette option lui assurerait, la NBA à beau être « where amazing happens », je doute que Redd choisisse de rester une saison de plus dans cette galère.