Ça y est ! Le troisième choix de la dernière Draft Otto Porter a enfin disputé ses premières minutes en NBA sous les couleurs des Washington Wizards. Forcément intimidé, l’ancienne star de Georgetown n’a pas joué son meilleur basket (0 point, 2 rebonds en quatorze minutes), mais le meilleur est évidemment à venir… Basket USA a recueilli ses premières impressions.
Otto, c’est fait, vous avez officiellement joué en NBA. Pouvez-vous décrire ce que vous avez ressenti en entrant sur le parquet ?
Rien que d’y repenser j’en ai des frissons ! Mon premier match en NBA… le rêve de toute ma vie et ce pourquoi j’ai travaillé jour après jour pendant tant d’années. C’était vraiment un moment incroyable et qui restera à jamais dans ma mémoire.
Vous avez eu quelques difficultés sur vos premières actions avec un marché puis une faute défensive. Étiez-vous particulièrement stressé ?
Je pense que j’ai joué sous le coup de l’émotion jusqu’à la mi-temps. J’ai eu une vraie émotion et quelques papillons dans le ventre en réalisant que j’étais effectivement entrain de jouer un match en NBA. Nerveux, excité mais heureux de lancer ma carrière. Mais une fois la mi-temps passée, je me suis concentré sur mon jeu et j’ai essayé d’aider notre équipe à revenir au score et à l’emporter. Mes coéquipiers m’ont donné de bons conseils pour m’aider à bien me placer sur le terrain et ils m’ont rapidement mis en confiance. Malheureusement nous n’avons pas été en mesure de remporter la victoire.
Les rookies sont souvent surpris par la vitesse du jeu en NBA. Est-ce le cas pour vous aussi ?
Oui, bien sûr, surtout pour un premier match. Sur les premières possessions, je voyais les gars voler à 200 à l’heure à mes côtés… C’était assez impressionnant. Mais avec le temps, je vais moi aussi prendre le rythme et jouer à la cadence nécessaire pour m’imposer au sein de la ligue. Sur mon premier tir, je pensais avoir une bonne marge sur mon défenseur mais au final il était directement sur moi. C’est clairement un autre monde en terme d’intensité et de physique.
« J’avais des papillons dans le ventre »
Le public de Washington vous a réservé une standing ovation à votre entrée. Cela vous a-t-il fait chaud au coeur ?
Pour être franc, j’étais tellement dans ma bulle que je n’ai rien entendu… Mais je suis content de voir que j’ai toujours le soutien du Verizon Center, même si j’ai changé de maillot pendant l’été.
Les deux mois passés en dehors des parquets mais au sein de l’équipe vous ont-ils aidé à mieux vous préparer pour ce grand jour ?
Faire partie d’un groupe au quotidien est toujours un plus pour dans la préparation. Je connaissais déjà mes coéquipiers et nous nous sommes entraînés ensemble depuis quelques semaines. J’ai aussi eu la chance de voir comment une équipe NBA vivait au quotidien, en déplacement… Donc même si mon premier match était ce soir, ma carrière en NBA a démarré au soir de la draft et même sans jouer, je pense avoir beaucoup appris.
Vous commencez votre carrière par une défaite, quel sentiment retirez-vous du match ?
Ce n’est pas le début que j’attendais, c’est dommage. J’aurais voulu être en mesure d’apporter plus à l’équipe mais ça viendra. Il faut rectifier le tir au plus vite parce que notre marge de manoeuvre est minime. On a été trop tendres en première période pour espérer obtenir un résultat positif. Mais je compte bien remporter ma première victoire dès la prochaine rencontre.
Martell Webster s’est blessé à la cheville et pourrait être absent plusieurs semaines. Êtes-vous prêt à occuper un rôle majeur dès ce lundi face à Denver ?
J’espère surtout que les examens montreront que la blessure de Martell est moins grave que prévue parce que nous aurons besoin de lui cette saison. De mon côté, je suis à la disposition du coach et ma seule ambition et d’aider l’équipe à gagner le plus de matchs possibles. Je ne sais pas encore à combien de temps de jeu je peux prétendre, mais je me tiendrai prêt à rentrer sur le terrain dès que l’on fera appel à moi.
Propos recueillis à Washington.