LeBron James : « Allen Iverson était mon joueur préféré derrière Michael Jordan »

Dans une interview fleuve pour le prochain numéro d’ESPN Magazine, LeBron James dévoile un peu plus sur son mental et ses modèles dans ce domaine. Tout en haut de la liste de ceux dont il regarde encore les vidéos aujourd’hui, juste en-dessous de Michael Jordan, il y a un joueur dont le physique se situe à l’exact opposé du sien, Allen Iverson.

« Je regarde sûrement plus Michael Jordan que n’importe qui. Mais je regarde aussi des vidéos d’Allen Iverson », explique le MVP. « Je ne prends rien d’AI. Enfin si, sa volonté. Ils disent qu’il faisait 1m83, mais il faisait quelque chose comme 1m78. Et il faisait quoi ? 73, 76 kilos ? Et il jouait comme un arrière de 2m03. C’était un des plus grands finisseurs qu’on ait jamais vus. On ne pourra jamais remettre en question sa détermination. Jamais. Il donnait tout ce qu’il avait. En grandissant, AI était mon deuxième joueur favori derrière MJ. »

« J’ai peur de l’échec »

Grand passeur, James a donc pourtant été surtout inspiré par des scoreurs. Mais c’est l’aspect mental qui semble avant tout l’avoir attiré vers Jordan et Iverson.

« MJ n’était pas parfait. Il a fait des mauvais matches. Il perdait des ballons. Il a eu des matches où il a pensé qu’il aurait pu faire mieux. Mais je pense que le plus fort avec MJ c’est qu’il n’avait jamais peur de l’échec. Et je pense que c’est pour ça qu’il a eu autant de succès, parce qu’il n’avait jamais peur de ce que les autres disaient de lui. Il n’avait jamais peur de manquer un shoot de la gagne ou de perdre le ballon. Il n’avait jamais peur. »

Si LeBron prend Jordan en exemple sur ce point, c’est parce qu’il est conscient de ses propres lacunes.

« C’est un de mes plus grands obstacles. J’ai peur de l’échec. J’ai tellement envie de réussir que j’ai peur d’échouer. »

« Je ne suis pas Bernard King »

Si James a plutôt bien surmonté sa peur de l’échec ces deux dernières années, il n’entend pas suivre l’exemple de ses modèles et devenir un scoreur.

« Les experts auto-proclamés du basket veulent que LeBron soit Bernard King », explique-t-il en parlant de lui à la troisième personne. « Je ne suis pas Bernard King. Je ne suis pas un pur scoreur. Je ne fais pas que ça. Je fais un peu de tout. J’ai tourné à 31 points de moyenne lors de ma troisième ou quatrième année à Cleveland (sa troisième saison, ndlr), et ça ne nous a mené nulle part. J’ai été meilleur scoreur de la ligue. Les gens oublient ça. »

Encore une fois, vu les résultats de ces deux dernières saisons, plus personne ne pense vraiment à demander à James de changer son style de jeu.