Lorsqu’un head coach s’approche du tout premier training camp de sa carrière, on l’imagine stressé, impatient mais tendu. Brian Shaw, lui, est soulagé.
Le nouveau patron des Nuggets, qui a quitté le banc d’Indiana à la fin du mois de juin pour remplacer George Karl dans le Colorado, a débarqué dans une franchise « vide », où tout – absolument tout – était à reconstruire de zéro.
« C’était dingue », déclare Shaw au Denver Post. « En tout cas, c’était inhabituel. Jamais je ne m’étais attendu à avoir autant de travail n’étant pas du tout lié au basket. Si vous y réfléchissez, il n’y avait plus vraiment de staff [lorsque je suis arrivé]. Il fallait engager des scouts, des assistants GM, des coachs, des kinés, se tenir au courant des équipements vidéos nécessaires. Et puis, il fallait trouver une nouvelle maison, une école pour les enfants, prendre ses marques dans la ville. C’était dingue ».
« Épuiser l’adversaire »
Assistant-coach depuis la fin de sa carrière de joueur, Brian Shaw a découvert les ficelles du rôle d’entraîneur pendant six ans à Los Angeles, aux côtés de Phil Jackson, puis ces deux dernières années à Indiana avec Franck Vogel. Mais rien de ce qu’il a appris pendant toutes ces années n’a encore pu être mis en application à Denver.
« Il est emballé à l’idée de se mettre au boulot », confirme Nate Robinson, le nouvel energizer des Nuggets. « Il a vraiment hâte de tous nous rassembler ».
Après ces quelques mois d’adaptation épuisants, Shaw promet qu’il est plus que jamais prêt – physiquement, mentalement – à endosser le costume de head coach. Avec une équipe extrêmement athlétique mise à sa disposition, il reconnaît que son but sera « d’épuiser l’adversaire ». Mais contrairement à son prédécesseur qui incitait ses hommes à courir pendant 48 minutes, on l’imagine davantage contenir l’allant offensif de ses joueurs et imposer un nouveau rythme, toujours soutenu certes, mais plus mesuré.
« Nous allons devoir établir notre identité en tant qu’équipe », prévoit-il. « Aujourd’hui, je ne sais pas ce que sera cette identité car je n’ai pas encore pu voir toute l’équipe rassemblée. Ces dernières années à Indiana, on avait une équipe agressive. On ne relâchait jamais nos efforts, on ne s’adaptait pas à l’adversaire. On restait fidèle à notre identité et on tirait profit de notre taille, de notre énergie, de notre puissance ».
Avec les inépuisables Ty Lawson, Javale McGee, Kenneth Faried et Wilson Chandler, Brian Shaw sera en terrain connu et devrait donc s’en donner à cœur joie.