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Tony Parker et Vincent Collet, une histoire de confiance

colletparkerC’est un cheminement long, compliqué. Une relation de respect entre le plus grand joueur de l’histoire du basket français et un coach qui ne veut plus que cet immense talent soit gâché en équipe nationale. Tony Parker et Vincent Collet, c’est surtout l’histoire d’une confiance mutuelle qui se transforme en or.

Faire de Tony Parker un meneur organisateur en Europe

Car lorsque l’actuel coach de Strasbourg est nommé à la tête de l’équipe de France, en mars 2009, la sélection est un vrai chantier. Si la France a manqué le titre européen d’un rien en 2005, elle n’arrive plus à utiliser le talent de son meneur, qui multiplie les performances offensives stériles.

L’illustration vient le 27 août 2009, lors du match aller de qualification pour l’Euro face à la Belgique. C’est l’une des premières rencontres officielles de Vincent Collet à la tête des Bleus et Tony Parker réalise un premier quart-temps sublime. Il termine le match à 26 points mais la France perd.

« Le festival de Tony nous a en fait gênés dans notre rythme collectif », expliquait le sélectionneur. « Il fallait démarrer très fort pour mettre à mal leur confiance. Mais c’est dommage de les laisser revenir aussi vite, on leur a permis de reprendre cette confiance justement ».

Ce sera la principale mission de l’entraîneur : faire comprendre à Tony Parker que l’équipe de France ne pourra gagner que s’il devient plus organisateur et s’il commence enfin à faire confiance à ses coéquipiers. Même s’ils jouent en Pro A, même s’ils n’ont pas son niveau offensif, même s’ils n’ont pas son talent.

« Je le chambrais souvent en lui disant qu’on gagnerait le jour où il pourrait marquer dix points avec des coéquipiers capables de prendre le relais », assurait hier Vincent Collet.

Le meneur demande à son coach de rester

Et c’est ce qu’il s’est passé lors de la finale face à la Lituanie. Maladroit en début de match, c’est sans lui que les Bleus ont fait l’écart. Le fruit de quatre années de discussions avec le staff technique de l’équipe de France pour développer un véritable esprit collectif afin que tout le monde profite du talent du meneur.

« Je suis un peu fatigué », admettait Tony Parker. « Je sentais le quart et la demi-finale mais coach Collet avait le plan parfait. Il m’a dit : « ce soir, fais confiance à tes coéquipiers. Ils vont doubler sur toi, ils vont sortir dur sur le pick-and-roll, il faut que tu fasses confiance à tes coéquipiers. Tu peux marquer dix points mais on va gagner parce que tu as porté l’équipe jusque-là. Maintenant, c’est à l’équipe de te porter ». Il avait tout prévu et c’est pour ça qu’il est le coach ».

Le triple champion NBA en profite pour saluer son coach et lui demande de continuer.

« J’espère que coach Collet restera parce qu’il est l’une des principales raisons pour laquelle je reviens chaque année. Il prend soin de moi, c’est mon coach Pop européen. Il ne m’épuise pas avec deux entraînements quotidiens. Il me laisse parfois tranquille parce qu’il sait que je serai là pour le gros match ».

Vincent Collet voulait « aider cette génération à accomplir son destin »

Il était d’ailleurs étrange d’observer ces deux hommes si différents, côte à côte, en conférence de presse. Tony Parker, expansif, dévorait le micro tandis que Vincent Collet l’observait d’un oeil calme mais ému. Après coup, le sélectionneur était surtout content d’avoir « aidé cette génération à accomplir son destin ».

« Tout s’est joué bien avant. On a eu beaucoup de mauvaises nouvelles entre avril et juillet, pour le début de la campagne. Il a fallu convaincre tout le monde que tout était possible. Quand Ronny [Turiaf] a annoncé son forfait, dans mon esprit, c’était la certitude qu’on ne pouvait pas être dominateurs ».

Il a surtout fallu convaincre Tony Parker.

« Mais quand Tony est arrivé, la première chose que je lui ai dite, c’est que ça restait possible. À la condition que lui y croit totalement. Et ce qui a été grand, c’est qu’il a joué de la même façon et qu’on a réussi à créer une équipe avec les joueurs qui étaient là ».

Ça a pris du temps mais Vincent Collet a fini par persuader son joueur que cette équipe-là pouvait aller au bout. Malgré les absences de Joakim Noah, Kevin Séraphin, Ian Mahinmi, Ronny Turiaf et les autres. Malgré un secteur intérieur composé d’Alexis Ajinça, Johan Petro et Joffrey Lauvergne.

Très réticent à l’idée de se placer parmi les candidats au titre avant l’Euro, Tony Parker a petit à petit pris confiance dans le discours de son coach pour y croire lui aussi. La clef du succès des Bleus.

« Il fallait y croire », conclut Vincent Collet. « Et contre l’Espagne, on a montré que lorsqu’on est capable d’y croire comme ça, tout est possible ».

Propos recueillis à Ljubljana

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