C’est évidemment normal de défendre sa crèmerie et de supporter son coéquipier plutôt qu’un adversaire pour le titre, mais le meneur des Knicks Raymond Felton n’y va pas avec le dos de la cuillère pour faire de Carmelo Anthony le meilleur attaquant de la ligue.
Souvent critiqué pour sa propension à « cannibaliser » le jeu de son équipe en attaque, Melo est défendu becs et ongles par Felton, qui peut-être perd un peu de sa lucidité avec sa nouvelle diète qui l’a délesté de 8 kilos.
« Melo est sans aucun doute le meilleur attaquant de la ligue. Parce qu’il peut scorer de tellement de façons. Il y a beaucoup de joueurs qui peuvent mettre le ballon dans le panier dans cette ligue. Kevin Durant, de loin, est un des meilleurs. Lui et Melo sont au coude à coude parce qu’eux deux peuvent vraiment scorer de plein de manières. Mais dans le fond, Melo dispose de plus d’armes que Durant, car Melo peut jouer poste bas, il peut scorer en sortie de dribble, il peut scorer à mi-distance, il peut attaquer le cercle et il peut tirer à trois points. On parle quand même d’un type qui a un jeu complet, et qui est grand et costaud. »
Felton défend même son coéquipier contre ceux qui l’accusent d’être un « croqueur ».
« Beaucoup de gens rappellent sans cesse qu’il prend énormément de tirs. Mais écoutez : on a besoin qu’il score. Alors évidemment, quand il n’est pas dans un bon soir, ça se voit parce qu’il shoote beaucoup et rien ne rentre. Mais quand il est chaud, il ramasse 40 pions ou plus et il prend le même nombre de tirs… Et personne ne dit rien. C’est pour ça que maintenant, je lui dit simplement de faire ce qu’il a à faire. En tant qu’équipe, on sait tous ce qu’il va faire chaque soir. Et c’est à nous de nous adapter. »
Au-delà du débat qui ne trouvera jamais de fin pour savoir qui est le plus pur des attaquants de NBA, Ray Felton souligne un point essentiel du dossier Anthony à New York.
Il avoue sans détour que l’équipe des Knicks dépend complètement du scoring de Melo. C’est-à-dire que Felton défend non seulement son coéquipier à titre individuel, mais plus encore il insiste pour dire que l’équipe des Knicks en son entier a besoin de ses tirs pour espérer gagner. En somme, il faut ce déséquilibre au niveau des shoots pour trouver un équilibre collectif…
Si on a déjà vu pire dans la méthode Coué, on consolera les fans des Knicks en leur rappelant qu’ils ont remporté une série de playoffs l’an passé pour la première fois depuis l’an 2000…
Mais cette stratégie, vantée par Felton, n’a pas véritablement fonctionné non plus, avec les Knicks qui se sont lamentablement écroulés au second tour des derniers playoffs contre les Pacers d’Indiana et leur secteur intérieur blindé.