Le feu, c’est Joffrey Lauvergne, encore monstrueux d’activité et auteur d’un double double (13 points, 11 rebonds) au relais d’un déjà très bon Alexis Ajinça. La glace, c’est Tony Parker qui traîne sa fatigue et quelques douleurs pendant trois quart-temps avant de prendre les choses en main en fin de rencontre. Le patron finit avec 14 points et a surtout ramené les Bleus à égalité grâce à deux gros tirs de loin.
Et s’il rate le tir de la gagne, le meneur des Spurs gère parfaitement la prolongation. Les Bleus arrachent une victoire serrée (78-74), une expérience toujours positive dans une préparation. Point négatif : Nicolas Batum s’est tordue la cheville et si la blessure ne semble pas trop grave, il n’a pas joué la fin de match.
Une bonne intensité défensive en début de match
Tout a pourtant bien commencé pour les Bleus. Alexis Ajinça fait mal à Nenad Krstic dessous et les Bleus mettent une grosse pression défensive sur leurs adversaires dans une Azur Arena d’Antibes surchauffée.
La France mène mais retombe dans ses travers lorsque Nicolas Batum perd trois ballons consécutifs. Boris Diaw et ses coéquipiers se reconcentrent et font l’écart dans le deuxième quart-temps. L’intérieur des Spurs combine avec un Joffrey Lauvergne qui gobe les rebonds et se place parfaitement dans la raquette.
La France assommée par une pluie de trois points
À la mi-temps, la France est tranquillement devant (38-25) mais elle va une nouvelle fois retomber dans un trou d’air coupable. Danilo Ancusic profite de rotations trop lentes pour planter ses première banderilles de loin. La Serbie recolle et passe même devant sur un nouveau trois points de l’homme aux chaussures d’anges.
Vincent Collet demande de la patience à ses Bleus qui se retrouvent menés de 7 points (60-67) à deux minutes de la fin du match, sur une nouvelle bombe longue distance de Nemanja Bjelica. Nando De Colo sonne le premier la révolte en répondant de loin avant que Tony Parker n’endosse le costume du patron.
Tony Parker gère la fin de rencontre
Deux tirs à trois points pour égaliser et voilà la France dans une grande discussion tactique à 69 partout, à 15 secondes de la fin du match. Le sélectionneur veut faire faute pour avoir la dernière possession, Tony Parker et Boris Diaw veulent défendre mais les Bleus décident de jouer comme s’ils étaient à l’Euro : ils vont donc faire faute sur Nemanja Bjelica qui, par miracle, rate ses deux lancers.
Tony Parker a donc la balle de match mais il rate un tir compliqué de loin. La prolongation sera une autre histoire. Joffrey Lauvergne capte rebond sur rebond et profite d’un superbe service d’Alexis Ajinça pour donner l’avantage aux Français. Derrière, Tony Parker inscrit son shoot et la victoire est dans le sac.
Une bonne expérience pour les Bleus qui se sont pourtant fait peur en laissant beaucoup trop de rebonds offensifs et en se déconcentrant, encore, dans le troisième quart-temps. Néanmoins, leur faculté à réagir et à remettre la pression défensive lorsqu’il le fallait est très positive pour la suite.