Après une saison régulière déjà bien aboutie, Tony Parker a élevé son niveau en jeu en finale de conférence contre Memphis pour propulser les Spurs en Finales NBA.
En quatre matches, Parker a démontré à tous qu’il faisait partie évidemment partie des meilleurs meneurs actuels, mais aussi surtout des plus grands meneurs de l’histoire. À tel point qu’on peut se demander s’il n’a pas joué la meilleure série, et donc le meilleur basket, de sa carrière.
Jamais vu depuis West en 1972 !
Le blog Spurs Nation a identifié 4 autres séries où Parker avait tutoyé les sommets. Mais aucune ne semble à la hauteur de celle de 2013.
- Premier tour 2004 contre Memphis : 21 pts à 52.7 %, 8.5 passes ;
- Finales 2007 contre Cleveland : 24.5 pts à 56.8 %, 3.3 passes ;
- Premier tour 2008 contre Phoenix : 29.6 pts à 52 %, 7 passes ;
- Premier tour 2009 contre Dallas : 28.6 pts à 54.6 %, 6.8 passes ;
- Finale de conférence 2013 contre Memphis : 24.5 pts à 53.2 %, 9.5 passes, 2 interceptions.
En l’espace de 6 jours, Parker a été capable de donner 18 passes décisives et marquer 37 pts à 15/21 au shoot. Avec 98 points et 38 passes en 4 matches, il a fait une série historique jamais vue depuis Jerry West en 1972 !
Des premiers tours, une défaite, une finale presque facile…
Premier constat : Parker est un monstre d’efficacité aux tirs pour un meneur de jeu. Il est toujours au dessus des 52 % de réussite. Ensuite, il n’oublie pas non plus de passer, sauf lors de la Finale 2007 où sa moyenne a quelque peu chuté.
Pourquoi cette finale de conférence est donc plus belle, plus aboutie, que les autres séries où le meneur des Spurs a parfois plus marqué de points et fait plus de passes ? Par son contexte tout simplement.
Memphis en 2004 n’est pas aussi dominateur que les Grizzlies de 2013. Pour preuve, 2004 représente la première série de l’histoire de la franchise. Phoenix en 2008 n’est clairement pas la meilleure défense du pays, surtout son adversaire direct Steve Nash, piètre défenseur. Dallas en 2009 est un adversaire de bonne qualité, mais les Spurs ont été éliminés en 5 matches, difficile donc de mettre en avant une série où San Antonio a été battu.
La finale 2007 représente son chef d’œuvre avec ce trophée de MVP des Finales. Mais les Cavaliers n’étaient pas prêts pour jouer une finale d’un tel niveau, face à des Spurs rodés à l’exercice. LeBron James en a été le meilleur symbole, malgré des matches accrochés mais un sweep sans appel.
Une prestation complète face à une grande défense
Certes cette équipe de Memphis manque d’expérience à ce niveau de la compétition, mais avec des matches 7 dans les jambes depuis deux saisons, les Grizzlies étaient de vrais clients.
Meilleure défense du pays, avec 3 joueurs dans les meilleure équipes défensives de la saison, et Marc Gasol nommé défenseur de l’année, cette équipe était un mur. Lionel Hollis en a fait une équipe très physique et bien en place tactiquement. Mais il n’y avait rien à faire contre un Parker qui a tourné à 24.5 pts à 53 %. Là où, le tour précédent, un Kevin Durant avait marqué 28.8 pts de moyenne à seulement 42 %. En un mot : remarquable.
Ensuite, il a alterné à merveille le jeu extérieur (46 % de réussite en playoffs à mi-distance), intérieur (il reste un spécialiste pour pénétrer au cercle), les passes (18 au Game 2, son record) et sa maîtrise du pick-and-roll est toujours aussi impressionnante.
Avec l’âge, Parker est devenu plus complet, plus solide dans son jeu. Il a réponse à tout. S’il n’est pas dans un grand soir dans un domaine, il parvient à trouver une autre solution pour être performant et aider son équipe. C’est la marque des grands, des très grands…
[poll id= »110″]