Après avoir créé la sensation en s’imposant lors du premier match de la série à Miami, Chicago, a été à deux doigts de prolonger le suspense cette nuit, en Floride. Mais le champion en titre, même mené de 11 points en 3e quart-temps a eu les nerfs solides et s’impose 94-91 alors que Robinson et Butler ont eu l’occasion d’égaliser dans les dernières secondes. A 8, les Bulls du trio Robinson-Butler-Boozer s’inclinent avec les honneurs. D’une régularité incroyable dans ses performances, LeBron James (27 pts, 7 pds, 8 rbds) a réussi à impliquer tout son groupe pour faire la différence. Incertain avec son genou récalcitrant, Dwyane Wade a sorti le grand jeu dans le money time pour remettre son Heat devant au score. Prochain arrêt pour les Floridiens, la finale de conférence !
Comment ne pas rendre hommage à ces Bulls. Incroyables vainqueurs des Nets en 7 matchs après avoir perdu deux joueurs de plus dans la bataille (Deng et Hinrich), les guerriers de Tom Thibodeau ont ensuite fait trembler le champion en titre en s’imposant à Miami lors du match 1. En réponse, les Floridiens ont rendu trois claques, mais pour ce qui allait être leur dernier rendez-vous cette saison, Joakim Noah et ses troupes, fidèles à leur réputation, n’ont rien lâché, et sont morts les armes à la main, tenant en joue Miami jusqu’au buzzer final.
Revenus de nulle part
On a d’abord cru à un nouveau blow-out, lorsque Windy City ouvrait sa raquette aux quatre vents pour permettre à Udonis Haslem de marquer 4 paniers faciles. Miami rentrait ses 7 premiers tirs, et Bosh héritait déjà de la 3e passe décisive de King James pour faire grimper l’écart à +18 après seulement 6 minutes (22-4). L’ombre d’une soirée très longue pour les Bulls se profilait à l’horizon. Mais c’était mal connaître ces guerriers que de croire qu’ils allaient dilapider leur dernière chance aussi rapidement. Petit à petit, en s’appuyant sur un Boozer des plus adroits (6/7 en premier quart), et sur un Robinson revenu de l’enfer, Chicago passait un 17-6 refaisait son retard (30-21).
Butler et Robinson se rebiffent
Oublié le 0/12 et son cauchemardesque game 4, « KryptoNate » semblait avoir retrouvé tout son éclat et ne tardait pas à montrer son éternelle force de caractère. Alors que Rip Hamilton et Nazr Mohammed signaient leur entrée en ramenant Chi-Town à -7, Robinson sortait son classique 2+1, sur un pied en reculant, à la Dirk Nowitzki, mais en minuscule. Toujours aussi précieux dans sa capacité à limiter LBJ, Jimmy Butler prenait le relais en attaque et plantait deux 3 points plein de sang froid sur deux services de Robinson qui donnaient l’avantage aux Bulls (36-38). A l’image de D-Wade, Miami bafouillait alors son basket, privé de jeu rapide, et voyait alors Nate Robinson faire le show, d’un nouveau missile à 8 mètres. Bosh sauvait miraculeusement les meubles grâce à deux 3 points à son tour, mais c’est bien Robinson qui avait le dernier mot, offrant une dernière danse à Chalmers avant de coller un shoot longue distance à une seconde de la mi-temps (47-53).
Sur un nuage, les Bulls semblaient avoir fait le plus dur, prenant même onze longueurs d’avance en fin de 3e quart, sur un 3 points de Rip Hamilton et deux lancers de Robinson. Avec Bosh sur le banc pour 4 fautes, et Wade aux vestiaires pour s’occuper de son genou, la route semblait tracée. Mais le plus dur restait à venir. Servi par James, Ray Allen à 3 points puis Chris Andersen remettaient Miami dans le droit chemin à 12 minutes de la fin (69-77). Deux bombes de Shane Battier suffisaient ensuite aux Floridiens pour revenir dans la course.
D-Wade redevient Flash
En dunkant dans le trafic, Norris Cole envoyait un message aux Bulls et réveillait définitivement l’AAA (84-83). Revenu transfiguré du locker room, Dwyane Wade prenait ses responsabilités et forçait la décision dans les cinq dernières minutes. Deux floaters, un contre sur Butler, une claquette dunk et une possession arrachée au nez et à la barbe de Carlos Boozer : Flash était partout et offrait un run déterminant au Heat. Le dernier missile de Robinson ne suffisait pas. Avec l’énergie du désespoir, « KryptoNate » et Butler avaient l’occasion d’égaliser à 94-94 partout jusqu’à la dernière seconde, en vain. De quoi être frustré, mais aussi de quoi être fier, après avoir tenu une fois de plus le Heat dans sa salle.
« Cette année a été très dure, avec beaucoup d’adversité, de blessures. Mais c’est équipe n’a jamais baissé les bras » soulignait Joakim Noah, joueur symbole de l’état d’esprit affiché par les Bulls cette saison. « C’est toujours triste, et décevant de perdre, mais je suis vraiment, vraiment fier de cette équipe. Je suis fier du caractère qu’on a montré, et de la façon dont on s’est battu toute la saison. (…) Si les blessures nous épargnent à l’avenir, j’espère qu’on aura notre chance et qu’on finira par aller au bout. »
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