[collector] Quand Michael Jordan réglait ses comptes avec Alonzo Mourning

Selon nous, c’était une première dans l’histoire de la NBA : les Bulls et les Heat ne se sont pas salués avant le Game 3. Un moment fort, symbole d’une rivalité qui ne date pas de cette saison. Elle a en fait démarré dans les années 90, après les arrivées d’Alonzo Mourning et Tim Hardaway en Floride.

Portée par ce duo et la présence de Pat Riley sur le banc, la formation floridienne veut détrôner les Bulls de Michael Jordan. Comme cette saison, les séries de l’époque sont tout aussi physiques, intenses et disputées que maintenant.

En 1997, le Heat vient de réaliser la meilleure saison régulière de son histoire avec 61 victoires. En finale de conférence, c’est Chicago, fort de ses 69 victoires, qui se dresse sur le chemin de Riley et sa bande.

Mais la défense des Bulls est trop forte. Miami ne marque que 77, 68 et 74 points lors des trois premiers matches. Après l’humiliation du Game 3 à Miami (74-98), Mourning déclare en conférence de presse que le Heat gagnera le Game 4.

L’énorme bosse de Pippen

Il ne va pas mentir. Miami l’emporte 87-80. Mais ce que l’on retient de ce match, c’est, en plus de la maladresse de Jordan (9/35 – il tournera à 38 % durant la série), l’intensité physique qui est montée d’un cran.

D’abord, entre Pippen et Mourning puisqu’après une feinte de Pippen, Mourning retombe avec les bras au niveau du visage du lieutenant de Jordan. Résultat, Pippen se retrouve avec un œuf de poule sur le visage. Ensuite, le pivot de Miami ira batailler au sol avec Dennis Rodman.

Jordan ne salue pas Mourning

Chicago battu, Pippen touché, Jordan maladroit, les mauvaises nouvelles ont été nombreuses. Jordan décide alors de prendre le Game 5 à son compte : « c’est personnel » selon ses termes. Une affaire personnelle qui pousse Jordan à ne pas saluer Mourning avant le match alors que le pivot du Heat lui avait tendu la main !

Pippen écarté des terrains (il jouera 7 minutes) à cause de sa cheville, Jordan est toujours aussi maladroit (11/35) mais mentalement, il est à son maximum, et il a bien préparé ses troupes. Mourning, muselé comme jamais, ne marquera qu’un panier, lors de l’avant-dernière possession du match…

Chicago domine une nouvelle fois le match (100-87), et élimine, comme en 1996, Miami de la course au titre.