Que le vent tourne vite en NBA ! Et, au pays du tonnerre plus qu’ailleurs, les critiques ont vite fait de vous plomber si vous n’êtes pas prêts à les affronter.
Scott Brooks est effectivement dans l’œil du cyclone ces jours-ci à OKC du fait que son équipe du Thunder vient de perdre deux fois de suite face à Houston, le 8ème et dernier qualifié à l’Ouest.
Certes, il y a la blessure de Russell Westbrook. Mais surtout, il y a des mauvais choix et des décisions stratégiques qui laissent fans et spécialistes dans une certaine forme de perplexité, pour ne pas dire un grand malaise.
McHale remporte le duel des coachs jusqu’ici
La tactique choisie par Kevin McHale et les Rockets est simple : faire jouer les petits avec Omer Asik en seul totem à l’intérieur, obligeant Scott Brooks et le Thunder à faire des choix : soit continuer à jouer avec ses grands, soit s’adapter au jeu « small ball » des Rockets. Et pour le moment, c’est le second choix qui a été fait par Brooks… Pas le meilleur aux vues des deux défaites concédées.
De fait, la première des critiques qui tombent : pourquoi Scott Brooks rentre-t-il dans le jeu rapide de Houston alors qu’il n’a pas les armes pour rivaliser ? Et pourquoi s’entête-t-il alors à ne pas changer son cinq majeur, laissant Kendrick Perkins démarrer aux côtés de Serge Ibaka ? Car dans ces conditions, les duels favorisent clairement les Rockets. Kendrick Perkins et Nick Collison sont même carrément dispensables dans cette série : le premier a joué 16 minutes lors du dernier match alors que le second a joué 6 minutes.
Pourquoi ne pas placer une bonne défense de zone ?
Du coup, et après le tragique épisode du Hack-a-Asik qui a forcément déplu au public de BrickTown, Brooks joue un peu sa réputation de coach sur cette fin de série. Elle est déjà entachée, mais avec deux matchs encore à jouer, il peut se rattraper. Comment ? D’abord, en mettant en place des systèmes de jeu offensifs qui permettent non seulement à Kevin Durant d’avoir des solutions efficaces de passes mais aussi, et surtout, en adaptant sa défense au jeu des Rockets.
Le jeu de Houston est essentiellement un jeu de « spacing » et de « drive & kick ». Et Brooks n’a jamais mis en place de défense de zone. Une bonne zone agressive sur les extérieurs et qui bloque l’accès au cercle pourrait déjà faire douter les attaquants texans. De même, pourquoi ne pas faire jouer Jérémy Lamb ou Perry Jones III ? Ce sont des rookies, mais Barnes ou Green chez les Warriors le sont aussi…
En playoffs, il faut tenter des choses !
Que ce soit la défense de zone ou le choix de faire jouer des rookies, Scott Brooks doit désormais tenter quelque chose. Il a fait sa réputation jusqu’à maintenant en étant un coach « conservateur », alignant le même cinq majeur depuis quasiment 4 saisons : durant les playoffs, il faut tenter des paris. Kevin McHale l’a bien compris mais pendant ce temps là, Scott Brooks ne semble pas vaciller, il garde le cap…
« Il y a quelques domaines où on doit s’améliorer. Nos attentes sont tellement élevées, mais on a réussi à faire des bonnes choses. On a été très bien aux rebonds, on n’a pas perdu trop de ballons. On va rentrer nos tirs. On a les tirs ouverts. J’ai énormément de confiance dans tous les joueurs qui prennent ces tirs. »
La méthode Coué peut-elle encore fonctionner à ce niveau de compétitivité ? Début de réponse cette nuit depuis la base de Houston !