Manu Ginobili fait exploser les Lakers

Où en était Manu Ginobili, qui n’avait joué que 11 petites minutes depuis le 29 mars dernier ? C’est la question qui se posait avant la série face aux Lakers car, sans lui, les Spurs étaient apparus balbutiants offensivement depuis un mois, en manque d’idées derrière le duo Tony Parker – Tim Duncan.

Réponse : l’Argentin va très bien, merci pour lui. À coups de trois points, de pénétrations et de subtils décalages, il a définitivement fait vaciller des Lakers qui s’accrochaient tant bien que mal jusqu’à la fin du troisième quart-temps. Ensuite, San Antonio n’a eu qu’à gérer la maladresse californienne (91-79).

Des shoots ouverts mais pas de réussite

La maladresse a en effet traîné comme un vilain nuage noir sur les têtes de Pau Gasol et ses coéquipiers. Le schéma défensif était pourtant bon, orientant efficacement les Spurs et tenant Tim Duncan loin du cercle.

Les Lakers se créaient même de bons tirs, sauf que rien ne rentrait. Sur Twitter, Kobe Bryant avait beau écrire encore et encore qu’il fallait envoyer la balle à son compère espagnol poste bas, cela n’a de sens que si l’équipe peut rentrer quelques shoots extérieurs, histoire de desserrer l’étau dans la peinture.

Tous les extérieurs de Los Angeles se relayaient pourtant mais rien n’y faisait, le cercle était trop petit.

Trop de balles perdues chez les Lakers

En face, Tony Parker n’était pourtant pas dans un grand soir et semblait gêné par l’agressivité de Steve Blake. Mais si les Spurs sont moins brillants en attaque, ils ont des certitudes. Et avec Manu Ginobili, ils avaient surtout l’arme ultime pour profiter des trop nombreuses (18) pertes de balle californiennes.

Alors que les Lakers étaient revenus à quatre points au milieu du troisième quart-temps, la possibilité d’un hold-up prenait néanmoins tournure. Mais l’Argentin effaçait les rêves adverses et lançait la machine.

Manu Ginobili remet la belle machine texane en route

Le ballon tournait, les shooteurs étaient démarqués, les passes se faisaient à nouveau naturellement. Il n’y avait plus qu’à admirer la mise en place de la belle machine collective qui trouvait Danny Green, Matt Bonner ou Kawhi Leonard et punissait le moindre retard ou renoncement chez les hommes de Mike D’Antoni.

Et du renoncement, il y en avait beaucoup durant les quatre dernières minutes. Alors que Gregg Popovich et ses joueurs pouvaient se satisfaire d’avoir retrouvé leur imprévisibilité avec Manu Ginobili, Mike D’Antoni va devoir chercher des solutions pour inscrire quelques paniers hors de la raquette et ainsi offrir des espaces à Pau Gasol et Dwight Howard. Tout en gérant les tweets inutiles de Kobe Bryant et leurs interprétations.