Les playoffs d’Euroligue ont officiellement commencé hier soir. Et l’affiche proposée avait de la gueule : l’ogre catalan, auteur d’une saison européenne dominatrice, affrontait le Panathinaikos, un peu moins fringant mais toujours aussi redoutable dans les grands rendez-vous.
Et pour cause, le Barça a dû s’employer jusqu’en prolongation pour ne pas se noyer dans la marée verte (72-70). Le Pana a repoussé les catalans jusque dans leurs ultimes retranchements mais grâce à l’idole locale, Juan Carlos Navarro (14 points), le Barça conserve l’avantage du terrain au terme d’un match ultra spectaculaire.
Le Barça pris à la gorge d’entrée
Les Grecs entraient sans pression dans ce match et prenaient ainsi rapidement l’avantage, infligeant notamment un 14-0 contre des catalans muets pendant 5 minutes en attaque. Le Pana médusait le public en réalisant un 1er quart de toute beauté (21-11).
Mais la maîtrise barcelonaise allait bientôt avoir raison de la fougue hellène. Les envolées de James Gist (14 points, 4 rebonds) et de Stéphane Lasme qui martyrisaient les cercles étaient contrecarrées par les mains sûres d’Ante Tomic (13 points, 12 rebonds) et la puissance de Nathan Jawai qui concluait un alley oop pour un partiel de 12-0 en faveur de Barcelone.
James Gist pour le contre décisif sur Tomic
Le match s’équilibrait donc en seconde mi-temps avec Diamantidis (10 points, 7 rebonds, 3 passes) à la baguette d’une part, et Jasikevicius (11 points, 5 passes) et Huertas qui se relayaient à l’organisation d’autre part. Si Lasme (14 points, 4 rebonds) dictait sa loi dans la peinture, c’est Victor Sada (13 points) qui va lancer la révolte catalane.
C’est lui qui viendra également inscrire un panier importantissime pour passer devant dans la dernière minute. A égalité à 64 partout, Barcelone a la dernière balle mais Tomic voyait son tir en crochet rejeté violemment par Gist qui a décidément passé sa soirée dans la stratosphère…
Navarro toujours aussi clutch (si vous en doutiez)
Dans la période supplémentaire, ce sont les défenses qui prirent le pas. Et dans ces conditions de cuisson à l’étouffée, Navarro a encore brillé par son sang froid envoyant une ultime banderille à trois points. Tomic se vengeait lui de Gist en le contrant à son tour.
Les deux intérieurs rataient ensuite 2 lancers chacun, histoire de faire monter le suspense mais Ukic ne pouvait rentrer le tir du milieu de terrain. Barcelone s’est fait peur mais s’impose dans un match d’une très belle intensité qui ne saurait mieux lancer la campagne de playoffs 2013.
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