Les Bulls braquent Brooklyn au finish

Chicago n’est vraiment pas une équipe comme les autres. Coupables de lutter contre Detroit et de perdre à Washington, les Bulls sont aussi capables de revenir d’une entame de match catastrophique pour s’imposer dans les ultimes secondes contre Brooklyn (92-90).

Très bien coachés par Tom Thibodeau, les Bulls ont appliqué à la lettre les systèmes de jeu, et surtout la force mentale qui découle de cette équipe est impressionnante. Dans les gros matches, elle ne lâche jamais, contrairement aux Nets qui n’ont pas su réagir et contenir les assauts des Taureaux.

MVP

Carlos Boozer. Si les playoffs restent le juge de paix, surtout pour lui, Carlos Boozer a tout de même répondu présent, comme quelques jours plus tôt contre Miami. L’ailier s’est battu dans la raquette et il a parfaitement récité les systèmes de jeu mis en place par son coach. Sa présence au rebond a été capitale et il aura été, avec Jimmy Butler et Nate Robinson, l’homme fort du money-time des Bulls. Un très gros match à 29 pts et 18 rebonds pour l’ancien du Jazz, couronné d’une victoire.

Le fait de jeu

La dernière minute de Brook Lopez. Il avait réussi ses 6 premiers shoots, avec notamment une grosse adresse à mi-distance. Mais sa dernière minute fait presque oublier ses 28 pts. D’abord, une mauvaise passe qui permet aux Bulls de passer devant. Ensuite, un shoot raté qui laisse les Bulls prendre 2 pts d’avance à 5.5 secondes de la fin. Puis, pour finir, le shoot de l’égalisation, ouvert, mais lui aussi raté, dans le coin. Un money-time raté tout simplement.

La statistique

Les rebonds. Dans un match de l’Est, gagner la bataille du rebond est essentielle, sauf pour le Heat de Miami. Mais dans les autres rencontres entre équipes des playoffs, le rebond est le baromètre des défenses. Et malgré la taille de Lopez et l’opportunisme de Reggie Evans, les Nets ont été dominés dans ce secteur (46 à 30). Les Bulls ont montré plus de combativité au rebond offensif pour se donner de nouvelles chances.

La satisfaction

Nate Robinson. Le lutin des Bulls réalise une excellente saison, et cela n’est probablement pas assez dit. Encore une fois, c’est lui, qui en fin de match, prend les choses en main. Son interception et son floater ont donné l’avantage aux Bulls à 20 secondes de la fin. Canalisé par Thibodeau, le remplaçant des Bulls n’est plus aussi fou et imprécis qu’à l’époque des Knicks. Il est plus mûr dans son jeu tout en gardant son jeu explosif et son côté dynamiteur de défense.

Le bide

La non maîtrise des Nets. Face à une équipe qui a raté son début match dans les grandes largeurs, avec notamment un 18-4, les Nets ont eu le contrôle de la partie. Ils pouvaient gérer le rythme, mais ils ont été impuissants en défense face à la patience et la précision des Bulls sur certaines séquences. En attaque, ils ont aussi perdu beaucoup de ballons en dernier quart temps. La fin de troisième quart temps en est le meilleur exemple : Jimmy Butler et Carlos Boozer ont récité le même système plusieurs fois, et Brooklyn n’a pas trouvé la parade pour empercher les Bulls de revenir. Dès lors, l’espoir est permis et il n’en fallait pas plus aux Bulls.

À part ça

Des matches à 29 pts et 18 rebonds, Boozer n’en a pas fait beaucoup dans sa carrière : seulement deux avec Cleveland en janvier 2004… Avec ce succès, les Bulls passent devant Atlanta au classement et récupèrent la 5ème place. Si les playoffs se jouaient aujourd’hui, Chicago affronterait les Nets… C’était le premier match à domicile des Nets depuis le 17 mars dernier et une défaite contre Atlanta.

[videopub https://www.youtube.com/watch?v=RhAybfTtObI]

Comment lire les stats ? Min = Minutes ; Tirs = Tirs réussis / Tirs tentés ; 3pts = 3-points / 3-points tentés ; LF = lancers-francs réussis / lancers-francs tentés ; O = rebond offensif ; D= rebond défensif ; T = Total des rebonds ; Pd = passes décisives ; Fte : Fautes personnelles ; Int = Interceptions ; Bp = Balles perdues ; Ct : Contres ; +/- = Différentiel de points quand le joueur est sur le terrain ; Pts = Points ; Eval : évaluation du joueur calculée à partir des actions positives – les actions négatives.