LeBron James démoralise Cleveland pour une 24e victoire de suite

Comme à Boston, le Heat s’est fait très peur, mais décroche un 24e succès consécutif, au terme d’un match palpitant sur le parquet de Cleveland (98-95). Après avoir concédé jusqu’à 27 points de retard en début de 3e quart (67-40!), les Floridiens ont réussi l’exploit de revenir et s’imposer face à une formation à la profondeur de banc trop juste pour tenir sur la longueur (Varejao, Irving et Waiters absents). Wayne Ellington aurait pu être le héros de la soirée, mais a manqué le 3 points de la gagne de peu, à 5 secondes de la fin. Quasi absent des débats en première mi-temps et hué pendant tout le match, LeBron James a rappelé aux fans des Cavs qu’il restait bel et bien le King. Grand artisan de la remontée du Heat dans le dernier acte, le Kid d’Akron est resté prophète en son pays, et termine la partie avec un 4e triple-double cette saison (25 pts, 12 rbds, 10 pds).

MVP

LeBron James. Comme d’habitude, il est monté en régime au fil de la rencontre. Conspué par les trois quarts de la Quicken Loans Arena, LBJ s’est montré très discret en première mi-temps (6 pts, 4 ballons perdus). Et tout naturellement, lorsque le vent a tourné en faveur du Heat, il a pris sa part du gâteau. Au point de redevenir le King en début de 4e quart-temps, lorsqu’il a enchaîné trois paniers à 3 points, scorant 11 points d’affilé pour permettre à Miami de repasser devant (80-79). Suffisant pour ouvrir à nouveau le jeu, trouver Ray Allen dans le corner, ou Mario Chalmers ouvert à 3 points. LBJ ira chercher son triple -double comme un grand à 3 minutes de la fin, en gobant 3 rebonds offensifs sur la même action.

Le fait du match

Une histoire de séries. Ou plutôt de momentum. Irrésistibles en première mi-temps, les Cavs ont su appuyer sur le point faible de Miami, en se reposant sur son tandem Thompson-Zeller aussi talentueux que volontaire pour faire la différence. Maîtres au rebond (27-12 à la pause), et forts d’une défense infranchissable, les locaux ont carrément passé un 19-0 au champion en titre en 2e quart ! 6 longues minutes durant lesquelles le Heat n’a pas vu le jour. Seulement, lorsque Cleveland a perdu cet équilibre, le scénario s’est inversé. A son tour, Miami a harcelé le 5 adversaire dès la ligne médiane, s’est gavé de rebonds offensifs, a retrouvé de l’adresse et a puni Cleveland d’un terrible 45-12 entre les 3e et 4e quarts. 45-12….

La satisfaction

Chris Andersen et son impact à l’intérieur ? Shane Battier et sa série de 3 points en 3e quart ? Ou Ray Allen toujours aussi adroit avec en plus 5 interceptions à la clé ? Faites vos jeux. Les satisfactions côté Heat sont forcément nombreuses après un come back comme celui-ci. Pour notre part, on retiendra la performance de Shane Battier, qui en plus d’être toujours irréprochable en défense, a tout de même relancé le Heat au meilleur moment, et de quelle manière : Deux paniers à 3 points en tête de raquette, puis un 3e à l’aile qui ont redonné vie à l’escouade floridienne qui faisait bien pâle figure jusque là, passant de 0/4 à la pause à 3/3 dans son exercice favori en un éclair. Chaud comme la braise, Battier a même tenté la passe de 4, mais son échec ne l’était pas pour tout le monde, puisqu’il permettait à Bosh de prendre un nouveau rebond offensif avant de scorer deux nouveaux points. Si LBJ a pu faire le show par la suite, il le doit en grande partie à son artilleur de coéquipier, jamais découragé lorsque l’occasion de prendre sa chance lui est donnée.

Le bide

Luke Walton. N’ayons pas peur des mots, son entrée sur le parquet a coïncidé avec le début de ennuis pour Cleveland, le fiston de Bill Walton ayant été CA-TA-STRO-PHI-QUE. Revenons au 3e quart-temps, Tyler Zeller vient de rattraper un air ball de Tristan Thompson pour le convertir en 2+1 et propulser les Cavs à 67-40, soit le plus gros écart du match. Mais sur l’action suivante, il commet sa 4e faute, sur LeBron James, et est contraint de quitter le parquet. Pour le remplacer, Byron Scott n’a pas trouvé mieux que Luke Walton sur son banc. Résultat des courses, durant ses 16 minutes de jeu, les locaux encaisseront un déficit de -34 ! A la limite du ridicule après deux balles perdues dans des moments cruciaux, Walton enlèvera même son masque de protection pour essayer de retrouver un brin de lucidité. Mais il n’en sera rien. Incapable de stopper quoi que ce soit en défense, sa présence a complètement perturbé l’équilibre de son équipe. D’où la profondeur de banc, et l’absence de l’irremplaçable Varejao… Triste pour les Cavs, qui étaient sur le point d’écrire une des plus belles pages de leur histoire post-LBJ.

La Stat
-27. C’est une première pour le Heat cette saison. Face à Boston déjà, deux jours plus tôt, les Floridiens avaient repoussé leurs propres limites en revenant d’un écart de 17 points. Cette fois, les troupes d’Erik Spoelstra sont revenus de loin, très loin même.

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