Expulsion : Coach Vaughn perd sa virginité

La marge est mince entre l’ombre et la lumière en NBA. L’inverse est aussi vrai pour les coachs de la Grande Ligue…

On est dans le 3e quart-temps entre Indiana et Orlando. Les Pacers dominent leur sujet 57-44 et ça bastonne sévère dans la raquette… Un coup de sifflet retentit. Kyle O’Quinn, le rookie du Magic se prend une technique.

Jacques Vaughn se lève. Applaudit nerveusement une fois.

« Et pourquoi ? »

Le coach poursuit son chemin jusqu’à la ligne médiane.

« John ! [Globe, un des 3 arbitres] Siffle la première faute ! »

Vaughn se prend une première technique. Mais à peine calmé, il réitère.

« Siffle la première ! » « Siffle la première ! »« Siffle la première ! »

Et au bout de la quatième réitération, c’en est trop et Vaughn écope d’une seconde technique synonyme d’expulsion. Il aura donc fallu attendre le 68e match de la saison pour que le coach d’Orlando pète les plombs.

Byron Scott, le nouveau maître Zen

C’est presque là que tient l’exploit. Avec un bilan de 18 victoires pour 50 défaites, il faut les avoir bien accrochées, comme on dit. Mais désormais, Byron Scott est le seul coach à ne pas avoir déraillé et à présenter un bilan immaculé de fautes techniques. Un bel exploit pour le coach des Cavs.

Pour son année de débutant à ce poste, Jacques Vaughn a tenu bon la barre d’un radeau de la Méduse en Floride. Malgré les défaites qui s’accumulent, il a réussi à instiller une véritable philosophie de jeu ; une cohérence du discours et une méthode à même de former les jeunes pousses qui se retrouvent sous la tunique du Magic.

Vaughn protège ses ouailles

Mais hier, c’en était trop. Tobias Harris s’est pris un coup dans les gencives, puis c’est Nik Vucevic qui a mangé chaud avec un coude en travers du pif. La défense « made in Eastern Conference » des Pacers a poussé Vaughn à bout.

« C’était l’accumulation en fait. J’ai un joueur qui se fait frapper au niveau de la bouche. Mais ça fait partie du jeu et je ne vais pas perdre davantage d’argent. C’était un match difficile. (…) Mais je ne suis pas non plus le premier coach à me faire expulser. Ça ne fait pas une grande différence. J’ai simplement regardé la fin du match depuis les vestiaires… (Il sourit). »

Comme le dira Jameer Nelson au nom de toute l’équipe, coach Vaughn a fait le bon choix. En prenant la défense de ses jeunes pousses, il renforce encore la cohésion de ce groupe qui, s’il est encore en plein apprentissage, recèle de talent et de potentiel. Ça en fera rire certains mais Orlando ne sera déjà plus bonne à prendre la saison prochaine… On prend les paris ?