Golden State – Chicago : la belle réaction d’orgueil des Bulls

« On doit se regarder dans le miroir et comprendre qu’on ne joue pas comme on le devrait. Beaucoup de joueurs sont absents, notre marge d’erreur est donc très limitée. »

L’appel à la prise de conscience de Joakim Noah a été entendu. Après cinq défaites de rang à l’extérieur dont une déroute historique (121-79) à Sacramento deux jours plus tôt, Chicago évite sa plus longue série depuis 2010 en s’imposant à l’Oracle Arena (113-95).

Dominateurs au rebond (43 contre 34) et plus adroits (52% contre 45%), les Bulls ont affiché une ferveur offensive rare mais tellement bienvenue. Sans Derrick Rose, Kirk Hinrich, Rip Hamilton et Taj Gibson, les éclopés de l’Illinois ont passé la barre des 100 pts, eux qui en moyenne n’en scorent que 92,1 par match. Pire encore, lors de la série des cinq revers de rang, les soucis en attaque ont tourné à la gabegie (81,4 pts).

Un 3e quart-temps décisif

Le cinq majeur se réserve 93 pts, avec cinq éléments en double figure. Jooks s’est montré fringant (16 pts à 7/8 et 13 rebonds) devant un Andrew Bogut proche du ridicule. Nate Robinson (20 pts), Carlos Boozer (21 pts, 9 rbds et 5 assists) et Luol Deng (23 pts) n’ont pas failli à la tâche pour épauler le pivot français. Mais c’est le plus brouillon Marco Belinelli qui attaque le troisième quart-temps par un tir primé crucial. Depuis que David Lee a égalisé à 44-44 en fin de première mi-temps, les Taureaux en sont alors à 12-2 et la banderille de l’Italien poursuit le momentum. Au final, c’est sur ce 20-2 construit à cheval sur deux quart temps que Chicago a bâti son succès.

Le 38-17 encaissé par les Warriors dans le troisième quart les mettra KO. L’addition montera à -37 avant que Mark Jackson et Tom Thibodeau ouvrent leur banc. Quand Stephen Curry et Klay Thompson (0/9 à trois points) passent à côté, Golden State patine. La meilleure équipe de la ligue derrière la ligne des 7m23 a besoin d’adresse extérieure pour assumer son statut de qualifié en playoffs. Les Warriors voient revenir Houston et les Lakers derrière eux, le danger se rapproche. Pour Chicago, toujours cinquième à l’Est, ce réveil empêche Boston et Atlanta de lui subtiliser son strapontin.

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