Comme l’an passé, l’Ouest a présenté trop d’armes pour laisser l’Est prendre sa revanche, et s’impose 143-138. Comme à Orlando Kevin Durant a scoré (30 pts), Blake Griffin a martelé les cercles (19 pts à 9/11) mais c’est Chris Paul (20 pts, 15 pds et 4 steals) qui logiquement repart cette fois avec le trophée de MVP. Joakim Noah (8 pts, 10 rbds) et Tony Parker (13 pts, 5 pds) ont eux porté haut les couleurs du basket français.
Chris Bosh ridiculisé
Un All Star Game ne peut pas sourire à toutes les Etoiles. Chacun ne peut pas briller dans l’exercice et toute cuvée laisse les moins appropriés sur le banc des oubliés de l’instant. Moqué pour deux air ball et les deux petits ponts mangées des mains de Chris Paul et Tony Parker, Chris Bosh continue de réaliser l’ingrat constat. Idem pour KG, LaMarcus Aldridge, Brook Lopez Tim Duncan, épargnés eux par les railleries. Le public n’est là que pour le show, encore le show et toujours le show, quitte à en forcer le trait et le rendre caricatural. Tomber dans le piège pernicieux est si vite arrivé. Mais comme l’an passé à Orlando, les étoiles de l’air ne se sont pas prises dans les filets de la farce.
C’est bien du basket et du beau que le gotha NBA nous a offert, les 24 premières minutes en tête. Avec ses novices motivés comme des ados sur un tournoi de 2K, l’Est d’un Joakim Noah le poing serré a rendu la pareille du sérieux à KD et ses acolytes. La défense de Carmelo Anthony devant Kobe Bryant sur la dernière possession de la première période pointe de la paume chercheuse le zèle d’intensité de D-Wade (12 pts et 6 passes) et ses camarades, dominateurs au rebond.
Déjà MVP en 2012, Kevin Durant régale de 19 pts en 15 minutes, à l’aune d’un 8/12 synonyme de justesse. Blake Griffin (12 pts) et ses six dunks soutiennent le triple meilleur scoreur de la ligue, complété par les 8 pts de son pote Russell Westbrook. Les poignets sont trop justes derrière la ligne de la prime (6 sur 29 à 3 points) mais pas pour écraser la gonfle dans le cercle sur des alley oop de haute voltige. Le Toyota Center vibre de plaisir après cette première mi-temps équilibrée (69-65) et la suave Alicia Keys sait le faire patienter à la pause.
Chris Paul et Kevin Durant sur la même longueur d’ondes
King James remet l’écrin dans le rythme avec cinq points de rang en début de troisième quart, alors que KD perd son adresse. Inspiré par son pote, Flash poursuit sa démonstration avant de laisser Paul George justifier le choix des coaches de l’Est. L’ailier des Pacers ne rate presque rien et les bleus ne se laissent pas abattre par le réveil d’Harden et CP3. Après s’être permis un cross surréaliste, Jooks délivre sa première assist du match au buzzer de la période, Jrue Holiday en profitant pour ramener l’Est à -4. Kobe est muet mais le collectif de l’Ouest compense (37 passes et 55% après 36 minutes).
A -8 avec un peu moins de 9 minutes au chrono, Erik Spoelstra laisse ses titulaires sur le banc et donne l’occasion à Kyrie Irving de justifier son titre de la veille. Le meneur des Cavs enfile deux tirs primés avant que LBJ ne revienne sur le parquet. KD répond immédiatement et Gregg Popovich relance lui son cinq. Dans les airs, Durant et Griffin lui donnent raison, Paul également sur deux tirs lointains. Irving et Melo ont beau rester dans la vibe, l’Ouest présente trop d’armes, KD, Paul et Griffin en tête. Les balles perdues font mal au trio florido-newyorkais, principal pourvoyeur de l’Est.
Le +10 à 2’33 n’est qu’un leurre. Paul George est dans la zone et enquille deux filoches de suite pour annihiler le tir primé de CP3 sur la tête de Joakim Noah, revenu pour défendre. Deux marteaux de Blake, dont un après s’être lancé lui-même le ballon avec la planche, n’enterrent pas non plus les battus de 2012. Melo à trois points les remet à -4 avec 23 secondes au compteur. Le lancer de Chris Paul sera finalement le dernier point d’une rencontre qui franchement, a mérité le tintamarre médiatique qui l’a accompagnée pendant trois jours.
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