Victoire historique de Houston à Utah

Arrivé plus tôt dimanche à Salt Lake City pour assister à la projection du documentaire « Linsanity » au festival de Sundance, Jeremy Lin quitte l’Utah avec un testament : la plus lourde défaite à domicile dans l’histoire du Jazz (125-80, + 45 !).

« Ce match doit nous servir de référence sur la circulation du ballon. Chacun ce soir a cherché l’autre et quand nous jouons comme çà, en étant aussi altruiste, c’est tellement beau à regarder. »

Comme James Harden (25 pts), le meneur des Rockets a regardé le show texan du banc pendant le quatrième quart temps. Et franchement, le spectacle valait le détour : 16 shoots primés inscrits, record de la saison, treize scoreurs différents dont six en double figure, 27 assists pour 5 balles perdues, 53% de réussite et 19 rebonds pour Omer Asik, autre record de la saison.

« C’est comme ça que l’on doit jouer au basket, avec du rythme et en faisant bouger le ballon d’un côté à l’autre », martèle Kevin McHale.

Après sept défaites de rang plus tôt dans le mois, Houston retrouve des couleurs avec un troisième succès de rang, et s’accroche à la 8e place à l’Ouest.

« Quand tout le monde est impliqué, c’est un régal. On voulait vraiment insister sur la transition et la gestion du ballon et ce soir, on a excellé dans les deux domaines », se réjouit lui Chandler Parsons.

« Même avec Michael Jordan, ça n’aurait rien changé »

Dans le vestiaire voisin du Jazz, évidemment la grimace remplace les sourires. Invaincu dans son antre depuis le début du mois, le Jazz a pris une fessée historique, 32 ans après un revers de 33 points subi face aux Bucks. Cette humiliation, saluée par des sifflets et une salle à moitié vide dès le début du money time constitue l’antithèse parfaite de l’état d’esprit et des qualités affichées lors des neuf victoires sur les douze derniers matches.

« Ce soir nous aurions dû nous siffler nous-mêmes », tonne Al Jefferson (5/13). « Nous aurions pu avoir Michael Jordan à son sommet avec nous, ça n’aurait rien changé vu la manière dont on a joué. C’est comme si tout s’était déroulé de travers. Je ne sais pas où était notre énergie, mais elle n’était pas là », poursuit le pivot.

Tyrone Corbin espère lui un sursaut d’orgueil dès le prochain match.

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