L’adjectif sort instantanément, « énorme ». À peine la question posée, Mike Miller répond spontanément sans l’once d’un embryon de réflexion. Interrogé sur Ray Allen et son impact sportif et humain, l’ailier remplaçant du Heat résume l’opinion unanime dans le vestiaire floridien.
Malgré des stats en baisse (12,5 points) le 6e homme de luxe du champion en titre affiche 52% de réussite à trois points. Son 3+1 décisif face aux Nuggets « a apporté la preuve ultime de ce qu’il amène à l’équipe. C’est un gagnant, un battant et un shooteur incroyable », commente Miller. Après la défaite face aux Clippers plus tôt dans le mois, nous sommes allés discuter avec Sugar Ray.
Ray, Miami a pour l’instant du mal à ne pas se relâcher pendant les matches. Comment s’expliquent ces moments de déconcentration ?
On se doit de jouer du premier au dernier quart temps avec la même intensité mentale. En tant que groupe, il nous faut cette constance là pour imposer nos forces. Mais en début de saison tu joues plutôt 35,36 minutes avec en effet, des moments de déconcentration.
Au fur et à mesure que la saison se construit, tu joues 38, puis 40, puis 42 voire 45 minutes avant finalement d’être à fond tout le match quand chaque possession compte. Je pense que nous savons quoi faire pour ne surtout pas perdre un match, mais pour l’instant on ne le fait pas.
Il y a encore trop d’imperfections dans notre jeu et notre approche mentale. Chaque jour on doit améliorer quelque chose pour tendre vers notre meilleur niveau en fin de saison.
On parle beaucoup des problèmes de Miami sur les shooteurs extérieurs adverses, mais est-ce que le principal souci ne vient pas des fixations ?
C’est vraiment l’une des choses que l’on doit travailler, je suis d’accord. C’est à nous les arrières de faire un meilleur boulot pour garder nos gars et ne pas les laisser filer dans la raquette.
Même sur les pick and roll on doit mieux se replacer devant notre homme, pour faciliter la tâche de nos grands. Pour cela, une des clefs de notre saison sera le repos. Nous en sommes tous très conscients, surtout en road trip. On doit être sûr de bien manger, de bien s’hydrater mais aussi de dormir assez.
Cela ne te dérange pas de sortir du banc ?
Non pas du tout. J’adore le défi que cette expérience m’offre. Il y a tellement de façons de peser sur un match que commencer sur le banc ne change absolument pas mon jeu. Je vais toujours jouer au maximum et essayer d’avoir un impact sur la rencontre.
Je suis impatient de vivre la suite de l’aventure et de continuer de découvrir ce qui m’attend avec cette équipe. Et même si je suis en super forme, sortir du banc me permet d’avoir un peu plus de repos et de récupération. Ce n’est pas de refus.