Kobe Bryant soutient ses dirigeants contre Magic Johnson

« C’est vrai que depuis que je suis là j’ai été servi. J’ai vite appris ». Le constat émane de Jodie Meeks, interrogé sur le cirque Lakers avant la défaite face aux Spurs. Entre les arrivées de Steve Nash et Dwight Howard, le licenciement de Mike Brown, l’arrivée annoncée de Phil Jackson et l’embauche de Mike D’Antoni, le ciel Pourpre et Or chanté par Barbara est agité de nuages dissipés.

Snobé, rejeté, déconsidéré, quelque soit l’épithète la vérité est implacable : Jim Buss a accordé sa préférence à l’ancien mentor des Suns au détriment d’un Master Zen pourtant réclamé par les fans, et la grande majorité des médias de la Cité des anges.

Le choix fait jaser et la voix la plus discordante est venue de Magic Johnson en personne. Le quintuple champion NBA et actionnaire des Dodgers – la franchise de baseball de la ville – a eu des mots dur envers le fiston de son ancien boss.

« J’aimais beaucoup Jerry mais je n’ai pas confiance en Jim. Il a déjà commis deux erreurs majeures », a déclaré la légende vivante de la franchise concernant les signatures de Mike Brown et donc de D’Antoni.

Bien évidemment, quand Magic balance, la presse assaille dans la foulée Kobe Bryant, l’autre icône. Et une fois de plus, Kobe défend son patron, cette fois en frôlant presque la louange.

« L’opinion de Magic Johnson est considérée avec plus de valeur que les autres, pour ce qu’il a apporté et ce qu’il représente pour cette franchise. Moi pour ce qui me concerne, j’estime que Jim a été phénoménal. Il a fait les bons choix. Je pense qu’avec du recul s’il pouvait aujourd’hui me contacter et me demander mon avis avant d’engager Mike Brown il le ferait. Mais hormis ça il est à l’origine de décisions justes et profitables à la franchise », a déclaré l’autre quintuple champion au Los Angeles Times. « Mike sait très bien où il met les pieds et il est assez sarcastique pour gérer le fait que beaucoup de gens voulaient Phil et pas lui. Je ne me fais pas de souci pour lui, il ne va pas se plaindre ou se lamenter. Si je n’étais pas sincèrement enthousiaste à l’idée de l’avoir sur le banc, probablement que ça aurait été plus compliqué pour lui. Mais Steve, Dwight et Pau sont du même avis que moi donc ça va l’aider ».

Sollicité au centre d’entraînement d’El Segundo après l’entraînement de jeudi dirigé par Mike D’Antoni sur des béquilles, Kobe Bryant est sous le charme. Avec son frère Dan, seule addition à un coaching staff finalement épargné, le nouveau coach et son frangin ont impressionné le capitaine.

« En très peu de temps, ils nous ont déjà donné la structure et les grandes idées de ce qu’ils voulaient même en place. Les deux frères sont intelligents et enthousiastes. Mike a déjà pu transmettre son énergie positive », poursuit le MVP 2008.

L’assistant de Coach K avec le Team USA ne sera pas sur le banc face aux Suns vendredi soir, et espère faire ses grands débuts contre les Rockets dimanche. Mais ses genoux ne seront pas opérationnels à 100% avant peut-être un mois. En attendant que la patte D’Antoni soit (éventuellement ?) perceptible sur les Lakers new look, le pick and roll va revenir en force.

La Princeton offence est morte avec le départ de Mike Brown et Kobe Bryant ne la regrettera pas: « On ne l’a jamais vraiment apprise comme il fallait. Il valait mieux arrêter maintenant qu’au milieu de la saison. »