Pour les Warriors, la seule recette au Curry valable est celle concoctée par son meneur: transition, shoot, vitesse, passe et rebond. Quand son affable Stephen n’est pas à l’infirmerie, Golden State est un candidat aux playoffs. La fessée reçue face aux Lakers vendredi et le revers subi face à Denver cette nuit ne doivent pas éclipser le bon début de saison des troupes de Mark Jackson, qui doit pourtant composer sans un Andrew Bogut complètement opérationnel.
En profitant de l’authentique camaraderie du vestiaire, Busa constate que les Warriors ont un présumé leader à leur image. Disponible, souriant et poli, le gendre idéal de la baie d’Oakland se confie à Busa entre deux vannes de David Lee.
Stephen, le coach a annoncé en début de saison que la défense était le chantier prioritaire mais l’équipe n’est encore que 17e dans ce domaine pour l’instant. Quel est le problème ?
En tant qu’équipe, on a plutôt fait du bon boulot dans les cinq premiers matches. Le tout, c’est de pouvoir produire les efforts et garder le même niveau pendant 48 minutes. C’est facile de le faire pendant un, deux ou même trois quarts temps, mais en NBA le niveau est tellement bon que si tu lâches pendant ne serait-ce qu’un court instant, l’adversaire en profite et fait passer ta défense pour moins bonne qu’elle ne l’est. Il faut donc être costaud mentalement. On doit se remettre dans le rythme de la saison, retrouver l’énergie et l’engagement pendant 48 minutes à chaque match.
Tu es conscient que c’est le seul moyen pour vous d’aller en playoffs ?
Oui, oui je te rassure (rire). On connaît l’histoire de la franchise, on ne va pas espérer pouvoir dominer toutes les équipes à tous les matchs (sourire). Notre défense doit être le socle collectif sur lequel on se repose pour avoir les moyens de nous en sortir quand nous ne sommes pas adroits.
Depuis le début de saison, tu prends autant de rebonds que tu fais de passes décisives. C’est une nouvelle arme dans ton jeu ?
Je ne suis pas vraiment surpris de ça car nos grands font vraiment un super boulot pour bloquer leurs gars. Du coup, ça me donne des possibilités au rebond et pour l’équipe c’est une bonne chose. Quand je prends un rebond on peut jouer plus vite en transition. C’est un gros avantage offensif.
Personnellement, ton premier objectif cette saison serait-il finalement de pouvoir jouer tous les matches ?
Complètement, ne pas me blesser est le plus important et ça l’est aussi pour l’équipe. On a déjà perdu Brandon Rush pour la saison et Andrew doit encore faire son retour au sommet après son opération de la cheville. On doit prendre soin de nous et avoir un brin de chance. Si on arrive à éviter les blessures, nous avons le cinq majeur et le banc pour faire quelque chose de spécial.
Dois-tu un leader différent cette saison ?
C’est ma quatrième année donc je dois pouvoir être un leader par l’exemple. Je dois aussi savoir parler aux gars quand on est dans une mauvaise passe, pouvoir les re-motiver. Bien entendu, je dois aussi prendre les responsabilités nécessaires quand l’équipe fait un mauvais match.
Quand on a connu autant de frustration que toi depuis deux ans, chaque match à 100% de tes capacités est-il une joie plus authentique ?
Oh que oui, tu dit exactement ce que je ressens. Ce fut tellement dur et frustrant de rater 40 matches la saison passée que pouvoir juste être sur le parquet est un énorme bonheur. J’ai bossé dur tout l’été pour y arriver, je suis tellement content et reconnaissant de pouvoir jouer et être en bonne santé.
En acceptant aussi rapidement ta prolongation de contrat, as-tu voulu affirmer ta fidélité aux Warriors ?
Je leur ai dit depuis le début que je voulais rester ici et c’est dans cette optique qu’on a négocié. Il a fallu passer par toute la procédure habituelle, au final ils m’ont fait une super offre que je ne pouvais décemment pas refuser. Je suis content que ce soit fait, maintenant, je peux me concentrer sur le basket en ayant cette sécurité, même si en NBA tu ne sais jamais ce qui peut se passer. Mais c’est rassurant de savoir que le club est derrière toi, et ça l’est aussi pour ma famille.
Propos recueillis au Staples Center