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Interview Ronny Turiaf : « J’ai trouvé le parfait équilibre »

Ronny Turiaf n’est pas manichéen mais le yin et le yang, il en cerne assez bien les enjeux intrinsèques. Parfois confucéen, souvent réflectif, le pivot des Bleus est revenu dans la Cité des anges pour jouir du parfait équilibre entre les deux amours de sa vie : la famille et la balle orange. L’intérieur est heureux et il le dit sans forfanterie mais avec une sincérité ostentatoire. Avant le match face aux Cavs, le néo-Clipper s’est confié.

Ronny, tu expliquais récemment que tu étais revenu à Los Angeles pour passer du temps avec ta petite soeur. Pour toi, c’est un confort moral important au quotidien ?

Je dirais oui du fait que je sois avec ma famille, mes copains et dans un endroit où j’ai plein d’attaches, où je suis super à l’aise. Dans la vie, on passe par des hauts et des bas et ça permet de réaliser ce qui est le plus important. Pour moi, le basket est important, mais la famille l’est encore plus et j’ai saisi l’opportunité de pouvoir intégrer une équipe où il y avait besoin de ce que j’apporte sur le parquet.

Donc c’est le parfait équilibre en somme ?

Voilà tout à fait. C’est bien dit et bien écrit.

Merci, mais je n’ai rien écrit encore…

Non mais je ne doute pas que ça sera bien écrit !

« Je n’ai pas pris de risque en quittant le Heat »

Tu considères avoir pris un risque sportif en quittant Miami ?

[Il fait alors la moue, en dodelinant la tête. On reformule donc la question.]

Risque n’est peut-être pas le bon mot mais c’est toujours un pari d’arriver dans une nouvelle équipe non ?

Pfff, ouais (hésitant). Moi je ne considère pas ça comme un risque. Dans la vie, on fait des choix personnels et je sais que beaucoup de gens n’ont pas compris mon choix de quitter Miami. J’étais content, j’ai gagné un titre et c’est beau. Mais si je vis tout seul, si je ne suis pas à fond les manettes tout le temps en dehors des parquets… J’ai bientôt 30 ans, j’ai envie de prendre mon pied dans la vie donc je vois ça comme un choix personnel qui plait ou qui ne plait pas. Mais ce n’est pas un risque.

Justement, tu parles de ton âge. Dans un récent papier, je rappelais qu’Emeka Okafor pensait que si la perspective de vieillir était anxiogène, c’est qu’on avait un problème avec soi même. Tu partages cette philosophie ?

Je n’ai aucune peur de vieillir, non. Zéro peur. J’ai échappé à la mort une fois donc la vie n’est que du bonus tous les jours qui passent. J’essaye de la vivre au jour le jour en ayant le moins de stress possible. Je suis concentré sur le présent et pas le futur.

Le titre avec le Heat a-t-il changé ta perception des années qu’il te reste à vivre en NBA et dans le basket professionnel ?

Non, non. Un titre, en fait, c’est une journée ! Quand je dis ça, je parle de l’aspect du temps qui passe. Dans une journée on ne fait pas attention à l’évolution de ce qui se passe. Pourtant il faut qu’on mange car on a faim, qu’on dorme car on est fatigué. C’est ça le titre NBA, c’est l’acheminement d’une très, très longue journée avec ses hauts et ses bas. Parfois, tu es crevé et tu veux faire une sieste mais tu ne peux pas car tu dois bosser. J’aime bien comparer ça au temps. Parfois t’as envie que la journée se finisse et d’en commencer une autre mais à la fin il y a quelque chose de vachement gratifiant. En fait, quand tu es la tête dans le guidon, tu ne te rends pas compte de ce que tu es en train d’accomplir. Pendant les playoffs, coach Spoelstra a dit une chose très intéressante pendant les playoffs, c’est lui justement qui a fait cette analogie. Il a dit que c’était facile de soulever le titre car le plus important c’est tout ce que tu as à faire pour y arriver.

« Je suis fier de ce qu’on a accompli avec notre génération »

Et cette journée Ronny, pour toi, elle a commencé en 2005 en arrivant en NBA ? C’est l’accomplissement de ta carrière ici ?

Non, non, pour moi, elle a commencé en 1998. Je ne peux pas oublier mes débuts, ce sont eux qui m’ont amené là où je suis aujourd’hui. C’est grâce à mon premier coach, à Mr Vebobe, grâce à Lucien Legrand, à Richard Billant : tous m’ont apporté quelque chose à un moment de ma carrière et ont fait que je suis le joueur que je suis aujourd’hui, que ça fait huit ans que je joue en NBA. Pour moi, ma journée elle a commencé en 1998 et elle se terminera le jour où j’irai faire dodo pour de bon.

Tu viens de mentionner tes anciens coaches en France. Le basket français, justement, compte désormais 11 représentants en NBA. Quand toi tu es arrivé les vaches étaient plus maigres. C’est la récompense de la formation, des performances de l’équipe de France ? Est-ce que ça solidifie les liens entre vous ?

Oui, bien sûr que ça renforce les liens. On ne se voit pas aussi souvent qu’on le voudrait mais c’est intéressant qu’on solidifie le travail des instances françaises. Après, il y a encore du boulot pour améliorer les infrastructures, aux Antilles et un peu partout ailleurs. Cela peut s’améliorer et cela va s’améliorer, j’en suis sûr. En tout cas je l’espère pour les générations futures. Derrière nous il y a déjà une génération brillante qui va nous remplacer et je suis fier de ce que j’ai accompli, de ce qu’on a accompli tous ensemble depuis qu’on a commencé à jouer au basket.

Il y a eu récemment un papier intéressant sur Ryan Hollins et toi dans le Los Angeles Times, dans lequel tu évoques ton rôle. Tu as eu une discussion avec Vinny Del Negro avant de signer ici on suppose, il attend quoi de toi ?

Bien sûr que j’ai parlé avec lui et entre nous c’est clair : je vais jouer sur les deux postes 4 et 5. Il y a des matches où je vais jouer 20 minutes et d’autres un peu moins sans doute, en fonction des match up. Je suis très bien ici, le coach aime que ce que je sais faire, notamment guider un peu tout le monde en attaque et en défense. Il est content du rendement de notre seconde équipe, il faut essayer de continuer comme ça.

Propos recueillis à Los Angeles

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