L’histoire d’amour chaotique continue entre l’Asvel et Tony Parker. Il y a une quinzaine de jours, le capitaine de l’Equipe de France souhaitait quitter le navire après avoir appris que le projet de salle à Villeurbanne avait pris du plomb dans l’aile.
Interrogé par Le Progrès, TP revient sur sa position et maintient tout son intérêt pour ce club qu’il affectionne tout particulièrement.
Morceaux choisis.
Sur son investissement à l’Asvel et sa frustration
« Je suis impatient et frustré. Parce qu’il y a tellement de potentiel ici. Pendant trois ans et demi nous avons travaillé. Dire que nous abandonnions le site de Villeurbanne était dur à encaisser… [Mais ce n’est pas un problème français] Je viens de faire l’inauguration d’une salle en Vendée et elle a été construire en moins de trois ans. Sans club résident ! Pour l’instant, je suis toujours ici… De toute façon, je ne vais pas me décider du jour au lendemain. Je vais prendre mon temps et bien analyser toutes les situations. Parce qu’ici, j’ai une histoire. Cela fait trois ans et demi que je suis ici, j’y ai joué… L’an dernier, j’ai passé des moments géniaux avec le public villeurbannais et ma famille. On a toujours été très bien accueillis et c’est clair que, ça, je le prends en compte. »
« Notre meneur américain est nul ! »
Sur l’aspect sportif et la saison à venir
« [L’équipe a perdu six matches amicaux sur sept. Cela vous inquiète-t-il ?] Non. Parce que nous l’avons construite autour d’Uche, qui a été blessé la plupart des matches, et d’Amara, qui a été promené sur beaucoup de positions. [Pierre Vincent] a toujours voulu un meneur. En interne, il a toujours dit que nous n’allions pas faire la saison au poste de meneur avec « Patch » et Paul. [Stanback, le dernier américain arrivé au club] est nul ! Il n’est pas au niveau qu’on pensait. Nous avons des gens qui scoutent. Je ne veux pas être méchant avec Bob Sudre mais, à un moment donné, quand tu scoutes, il faut trouver des joueurs meilleurs. Personnellement, je lui ai dit : « C’est qui ce gars-là ? »
Sur son rôle dans l’organigramme
« Je donne mon avis. Mais je fais confiance aux gens que j’ai pris. Pierre n’a pas besoin de faire ses preuves. Idem pour Bob, qui est un bon scout. Après, ça arrive. Quand vous n’avez pas de sous, vous essayez de faire des paris. Là, c’est clair que nous sommes déçus… Mais, quand votre budget est coupé, vous êtes obligé de prendre des risques… »
Sur Pierre Vincent
« Par rapport aux résultats qu’il a eus je me vois mal lui dire : « Tu ne continues pas » alors que le championnat d’Europe 2013 va être en France. Je lui ai dit de le faire et de prendre une décision ensuite. La Fédé ne peut pas lui enlever. Il vient d’être vice-champion olympique ! Elle est obligée de lui donner ça ! »