Jeux olympiques de Londres : une victoire dans la douleur, mais les quarts assurés

Ça n’a pas été brillant, mais l’essentiel est là, la qualification pour les quarts de finale est mathématiquement assurée. La France a battu la Tunisie (73-69), un score en faux-semblant du fait d’une performance plus que mitigée des Bleus et un dernier quart complètement raté des remplaçants lancés dans le grand bain.

Vincent Collet annonçait la couleur après le match : « On a ouvert le banc, et ça n’a pas bien marché. Ils nous doivent une revanche contre le Nigéria. » Yakhouba Diawara, Yannick Bokolo, Fabien Causeur et Ali Traoré devront revoir leurs ambitions à la hausse ! Car pour le reste, Parker (22 points) et Batum (19 points) sont toujours dans la place.

Tony Parker et Nicolas Batum en tauliers

Pour leur second match aux aurores, les Bleus savent ce qui les attend. Le réveil physique à 6h du matin au pied de leur immeuble dans le village olympique, un échauffement réitéré pour s’assurer que les muscles répondent bien. Mais face à la Tunisie comme face à la Lituanie, les joueurs de Vincent Collet sont sérieux. Ils remportent le premier quart 20-15 en se reposant notamment sur la vitesse de Parker et Batum.

Les Tunisiens proposent un jeu atypique, fait de beaucoup de un contre un et de qualités physiques. Dès lors, le débat se situe dans la capacité des défenseurs français à tenir leur adversaire direct. Ben Romdhane (11 points) et Slimane (9 points) s’en donnent ainsi à cœur joie abusant leurs idoles Batum ou Diaw. Collet arrête le match et les français se remettent à jouer à l’endroit.

On fait tourner l’effectif

Tony Parker se comporte encore une fois en patron du jeu : c’est lui qui place un petit tir avec la planche pour repartir de l’avant ; puis c’est lui qui alimente avec brio Kévin Séraphin (8 points) qui impose sa présence près du cercle. Gélabale et Batum sont préservés alors que Bokolo, Diawara et Causeur, les trois remplaçants attitrés, peuvent enfin se dégourdir les pattes.

A la pause, la France pointe tranquillement en tête (35-27) mais attention à l’excès de confiance qui peut poindre. Avec 11 rebonds offensifs par exemple, la Tunisie récupère trop de secondes chances alors que de l’autre côté, Diawara et Causeur doivent encore trouver leurs repères après avoir si peu joué dans le tournoi.

Enfin, du jeu !

Le troisième quart est bien plus réjouissant. Les titulaires déroulent enfin le jeu léché qu’on leur connaît. L’écart gonfle sous les assauts répétés de Parker qui marque 14 points sur la période. 25-16 sur les 10 minutes, les Bleus respectent enfin la feuille de route donnée par le staff et l’avance est confortable (60-43).

Simplement, ce sont les remplaçants qui reviennent en jeu et la Tunisie ne se désunit pas. avec Hadidane qui réalise le match de sa vie (20 points à 7/9 aux tirs dont 18 dans le dernier), les hommes de Tlati débutent la dernière ligne droite en pétaradant (10-2). Les Bleus pataugent dans ce faux-rythme et il faut relancer Batum pour que la machine reparte. Nando De Colo ajout un petit panier en contre-attaque et l’orage semble passé (71-61).

Hadidane fait le match de sa vie

Mais il était écrit que l’on souffrirait jusqu’au bout. 26-13, c’est le score du dernier quart remporté par la Tunisie. L’Edf a fait le strict nécessaire et s’impose 73-69 sur un dernier tir à trois points du héros tunisien du jour, Mohamed Hadidane. Turiaf a joué 6 minutes, Diaw n’a pas tenté le moindre shoot en 25 minutes de jeu, Gélabale a été bon en s’économisant (seulement 17 minutes).

Le duo Parker – Batum a porté la France vers cette victoire en demi-teinte qui permet toutefois d’accéder aux quarts. La prochaine rencontre face au Nigéria sera une nouvelle occasion de mettre les secondes lames en confiance. Le 0/4 du Yak à trois points (et ses 5 fautes) n’a pas convaincu, et outre le 5/19 de l’équipe dans l’exercice, la bataille du rebond également perdue (34-28) donnera certainement du petit bois aux consignes du staff français.