Lionel Price, l’ultime survivant de la seule équipe olympique de Grande-Bretagne

Il est le seul survivant de la seule équipe olympique de l’histoire du basket en Grande-Bretagne.

C’était en 1948 pour les JO de Londres (déjà) et à l’époque, Lionel Price (85 ans) nous raconte que le basket était bien différent.

« J’étais en formation pour devenir expert comptable, alors j’allais au bureau vers 9h puis je travaillais jusqu’à 17h30, je mangeais un morceau et après je filais au gymnase pour m’entraîner ou jouer. J’ai été sélectionné pour une bourse à l’école Polytechnique de Regent Street et comme ils avaient un des seuls terrains de basket du pays, je l’ai essayé, je l’ai adopté et je l’ai adoré. Je suis alors passé de l’équipe du quartier, à l’équipe de Londres pour arriver finalement en équipe nationale. »

Avec 12 points marqués dans l’unique victoire du Team GB contre l’Irlande (46-21), Price était le jeunot de l’équipe mais ses souvenirs sont intacts :

« On nous a donné un marcel, un short, un survêtement et un blazer en laine épaisse plus un béret. J’ai également conservé ma carte d’identité olympique ainsi que la carte de bus que l’on nous avait donnée pour les Jeux – elle lit : ‘à utiliser uniquement dans un périmètre de 15 miles de Charing Cross [une intersection du centre de Londres]’. C’était incroyable. On jouait dans l’Haringey Arena et la base aérienne de la Royal Air Force accueillait le village olympique si on peut vraiment l’appeler comme ça. Sur le terrain, c’était ça passe ou ça casse, un tir un rebond et on court. Quand on entrait dans le stade de Wembley, un grand signe disait ‘L’essentiel est de participer’ et c’était le cas. Maintenant, gagner ou perdre est plus important. »

La France, médaille d’argent

Avec trois fratries dans son effectif (les Legg, Weston et McMeekan), l’équipe britannique terminera 20ème du tournoi olympique remporté par les Etats-Unis qui dominaient déjà la concurrence en s’imposant notamment 65-21 en finale contre la France. L’écart moyen sur les trois derniers tours était de 37 points en faveur des USA. Un avant-goût des années à venir…

Depuis cet acte de naissance, la pratique du basketball a beaucoup évolué en Grande-Bretagne grâce notamment à l’impact de l’ancien joueur NBA, John Amaechi. Et même si sa ligue domestique n’attire pas encore les foules comme la Premiere League de football ou les championnats de rugby, Team GB grandit lentement mais sûrement avec des joueurs de haut-niveau qui s’exportent un peu partout dans le monde (Luol Deng, Ben Gordon, Joel Freeland…).

Dans notre prochain épisode, nous reviendrons sur l’impact du pionnier John Amaechi que l’on a retrouvé sur les bords du terrain à la Manchester Arena. L’ancien joueur du Magic, désormais consultant de luxe pour la télé britannique reviendra pour nous sur la progression de l’équipe nationale sur ces dernières années.