76 minutes : c’est le temps de jeu dont DeJuan Blair a disposé sur les derniers playoffs avec les Spurs.
Après avoir été titulaire indiscutable avec Duncan durant la saison, le transfert de Boris Diaw a très certainement fermé la porte à l’ancien de Pittsburgh. De plus, avec la progression attendue de Tiago Splitter voire l’arrivée d’Erazem Lorbek en provenance du Barça, l’ailier fort sans ligaments croisés aux deux genoux sent bien que son avenir au Texas est compromis.
« J’adore les Spurs, mais ils ont pas mal de ‘bigs’ maintenant, et en plus ils essayent d’en faire venir un autre d’Europe [Erazem Lorbek], rappelle-t-il au San Antonio Express News. Donc, je me demande où ça va me mener ? J’étais déjà au bout du banc en fin de saison dernière, alors imaginez la saison prochaine… C’est quelque chose que je ne veux pas revivre encore, parce que ça me déchire le cœur. »
Pour autant, ce bon DeJuan ne se démonte pas et continue de travailler sur son physique. Il est actuellement avec la Select Team qui « échauffe » la Team USA pour les JO et il est donc chaque jour en face des décideurs de la NBA.
« J’essaie de descendre à 118 kg et pour l’instant, ça marche. Je suis en bonne voie mais je serai bien en septembre. Je sais que je suis sur la liste des transferts. On verra. »
« on a perdu en playoffs quand je n’étais plus titulaire… »
A 23 ans seulement, Blair fait preuve d’une belle maturité malgré une situation qui n’a pas été facile à gérer avec un statut qui a été bouleversé à l’aube des playoffs malgré une saison tout à fait réussie d’un point de vue individuel (10 points et 5 rebonds en 21 minutes) et collectif (1er de la saison régulière).
« Les Spurs sont excellents. Ils m’ont utilisé quand ça n’allait pas fort et pour arriver en forme en playoffs. C’est ce qui s’est passé les deux dernières saisons. Mais c’est un business, et chacun a son rôle à jouer et j’ai rempli le mien, évidemment. C’est prouvé maintenant. On a été numéro 1 ces deux dernières saisons quand j’étais titulaire, pour perdre ensuite en playoffs quand je ne l’étais plus. C’est juste, je ne sais pas, du sens commun. Mais je m’en sortirai. »