Au basketball, les lancers-francs sont des points qualifiés de « faciles » et c’est d’autant plus vrai face à une bonne défense telle que Boston.
Pourtant, Miami souffre dans ce domaine depuis le début des playoffs : 71.9% (10ème) soit trois points de moins que la moyenne des 16 équipes qualifiées en post-season.
D’autant plus étrange que, en saison, le Heat n’était pas mauvais sur la ligne de réparation comme en témoigne leur 77.5% (7ème de la ligue). Mais depuis plusieurs matches, la mécanique semble rouillée.
46 points gâchés face à Boston
Et c’est encore pire depuis le début de la finale de conférence.
Sur leurs cinq matches face aux Celtics, le Heat affiche un très moche 93/139 (66.9%) soit 46 points bêtement perdus. Cela fait une moyenne de 9.2 points « donnés » à l’adversaire par match et quand on sait que l’écart moyen dans cette série est de 6.8 points, il y a de quoi avoir quelques regrets.
En face, bien qu’en baisse, Boston reste constant avec 75.6% de réussite contre 80.4% sur l’ensemble des playoffs (3ème).
Sur la série, les deux équipes ont inscrit exactement le même nombre de lancers-francs (93). La différence, c’est que Boston n’en a tenté que 123 contre 139 pour le Heat.
Le talon d’Achille de LeBron James
En cumulé, LeBron James et Dwyane Wade tournent à 71% dans ces playoffs 2012 contre 77.8% en saison.
C’est une baisse indéniable mais le plus gros problème vient de LeBron James qui n’a converti que 62.5% de ses lancers-francs contre Boston (35/56) alors qu’il tourne à plus de 74% en carrière.
C’est en partie pour cela qu’on voit régulièrement les Celtics faire volontairement faute sur James en contre-attaque ou en pénétration.
Dwyane Wade est à l’inverse en nette progression comparé aux deux tours précédents (23/30 soit 76.6%) et c’est pour cela qu’il ne bénéficie pas du même traitement.
L’une des clés de la série ?
En règle générale, James et Wade ont été relativement efficaces dans le clutch time mais le plus gros problème pour Miami sont ces nombreux lancers manqués en fin de troisième ou en début de quatrième quart-temps.
Parfois, cela pourrait leur permettre de revenir au score ou de creuser l’écart. Au lieu de ça, lorsqu’ils ne sont pas convertis, cela permet à Boston de ne pas se laisser distancer ou d’accroitre son avance sur l’action suivante.
Au-delà de ça, le lancer-franc est un shoot facile qui peut tout aussi bien redonner confiance que semer le doute dans la tête d’un joueur en délicatesse avec son shoot.
Comme tous les coaches le disent, le dernier panier inscrit dans un match n’est pas plus important que le premier.
D’une manière générale, le Heat doit absolument corriger ce problème car il ne peut se permettre de perdre autant de points faciles. Surtout face à une équipe qui ne se gênera pas pour exploiter la moindre de faiblesse.