Coaching : Klay Thompson, le sourire dans les défaites

Sans Stephen Curry, David Lee et Andrew Bogut, les Warriors sont en pleine opération tanking pour conserver leur choix de draft qui pourrait aller à Utah.

Les défaites s’accumulent avec un secteur intérieur qui se fait marcher dessus tous les soirs. Heureusement, au milieu de l’abandon général, il y a le rookie Klay Thompson. Fils du double champion NBA Mychal Thompson, l’arrière accumule les bonnes performances depuis le transfert de Monta Ellis.

Un arrière de grande taille compatible avec Stephen Curry

Monta Ellis est un remarquable scoreur. Mais comme tous les arrières de petite taille (Allen Iverson…), il avait besoin d’un meneur défenseur et solide pour que l’équipe puisse tourner. Ce n’était pas le cas avec Stephen Curry puisque les deux joueurs font 1m91 et leur association semblait donc vouée à l’échec.

Golden State a donc décidé de tenter autre chose et entend désormais associer Stephen Curry avec Klay Thompson. Plus grand (2m01), il ne présente pas le déficit de taille de Monta Ellis et peut donc défendre sur tous les arrières NBA, sans provoquer de déséquilibre. Même s’il a parfois du mal à rester entre son joueur et le panier, il se montre d’ailleurs un meilleur défenseur que prévu. Appliqué et respectant les consignes, il fait avant tout dans l’efficacité.

Un jeu propre, qui limite la folie et les déchets

Depuis qu’il est titularisé, Klay Thompson compile 18.4 points, 3 rebonds et 2.9 passes. S’il possède un sens du jeu qui devrait lui permettre de mieux distribuer le cuir, il s’attache avant tout à ne pas perdre le ballon. En contre-attaque, sur pick-and-roll ou après pénétration, ses passes sont basiques, propres.

Klay Thompson, un shooteur efficace avant tout

Néanmoins, s’il démontre qu’il n’est pas unidimensionnel, l’ancien de Washington State reste surtout un shooteur qui profite des mouvements de ses coéquipiers.

Mais là où il excelle vraiment, c’est en sortie d’écran. Il a ainsi inscrit 94 de ses 265 paniers dans ces situations, poussant les observateurs à le comparer à Reggie Miller. Il est vrai qu’il y est d’une belle efficacité (94 sur 191, 49% de réussite).

Surtout qu’il ne se limite au simple catch-and-shoot et se lance de plus en plus vers le cercle, alors même qu’il n’est vraiment pas très explosif.

Les Warriors ont-ils bien fait d’échanger Monta Ellis pour laisser la place à Klay Thompson ? Plus complémentaire avec Stephen Curry, plus propre mais moins flashy et explosif, il ne déstabilisera pas les défenses comme le faisait son prédécesseur. Mais ce n’est peut-être plus ce dont les Warriors avaient besoin.