Detroit – Chicago : Rose le sauveur, Noah le démolisseur

Il s’en est fallu de peu pour que Chicago concède sa 15e défaite de la saison sur le parquet des Pistons. D’un lancer-franc raté de Rodney Stuckey, à 86-83, à 14 secondes de la fin. Amplement suffisant pour Rose, ce héros, qui, d’un 3 points impressionnant de sang-froid, a envoyé les deux équipes en prolongation. Boozer (15pts, 9 rbds) puis Noah, sur son 13e rebond offensif de la soirée, ont définitivement fait basculer le sort de la rencontre en faveur des Bulls, vainqueurs 100-94.

Du grand Joakim Noah

Pour leur dernière grosse affiche de la saison au Palace of Auburn Hills, les Pistons voulaient offrir une opposition digne de ce nom, face au leader de la conférence Est. Les joueurs de Detroit mettaient un point d’honneur à ne rien lâcher.

Même refroidis par l’entame de D-Rose et Hamilton (9-18), les locaux s’en remettaient à la vivacité de Maxiell et Monroe à l’intérieur pour combler l’écart. Avec un 2+1 « à la Rose », de Stuckey et une séquence à 5 points de l’entrant Villanueva, Detroit prenait même l’avantage pour la première fois du match (29-28). Plus fébriles peu avant la pause, les Pistons subissaient ensuite la furie de Joakim Noah. En deux, ou trois fois, Jooks arrachait de précieux ballons pour mieux conclure et porter son compteur perso à 12 points et 8 rebonds. Le pivot français achevait un 12-2 en faveur de ChiTown après son 6e rebond offensif de la soirée pour porter la marque à 49-41 à la mi-temps.

De retour dans son jardin, Rip Hamilton répondait à 3 points au nouveau chouchou de MotorCity, Rodney Stuckey. A 6/8 au tir, Hamilton pensait avoir mis les siens à l’abri d’un retour (60-46). De nouveau secoués, les Pistons allaient pourtant répondre en retrouvant une défense de fer. Malgré trois contre-attaques ratées de suite, les efforts des troupes de Lawrence Frank finissaient par payer. Et sur une claquette dunk monumentale de Jason Maxiell, Detroit revenait encore à hauteur de Chicago (62-62).

Quelle fin de match !

A +2 à l’issue du 3e quart, les Pistons prenaient feu dès le début du 4e acte pour prendre 6 points d’avance sur un dunk de Damien Wilkins après une feinte, « mythique » (70-64). Aux commandes de la rencontre, Detroit laissait filer une nouvelle possession importante, sur une contre attaque bafouillée par Gordon, immédiatement punie par Kyle Korver qui relançait les Bulls juste avant le money-time (74-73). Le nez en sang, après un découpage en règle de Villanueva en contre-attaque (flagrante + faute technique), Rose voyait le match filer entre ses doigts. Deng rendait la balle à l’adversaire, pour avoir gardé le ballon plus de 5 secondes avant remise en jeu. Avec deux points de retard, et Rodney Stuckey sur la ligne dès lancer-francs à 15 secondes de la fin. Stuckey ratait sa 2e tentative, Noah prenait le rebond avant délivrer le cuir pour D-Rose qui s’en allait coller un trois points pour égaliser ! Phénoménal ! Tout comme la défense du meneur de Chicago sur le dernier shoot de Stuckey pour envoyer tout le monde en Over Time (86-86).

Stuckey pouvait manger son maillot tout entier de rage, le mal était fait. Et la réussite du leader n’allait faire qu’une bouchée de la bonne volonté des Pistons. Boozer profitait des caviars de Rose et Noah pour donner le dernier assaut. Sur son 13e rebond offensif de la soirée, assorti d’un lay-up salvateur, Jooks laissait exploser sa joie. Les Bulls venaient de passer à +6, et finissaient par s’imposer 100 à 94, dans la douleur.

« Le gros shoot de Derrick Rose à la fin du match nous a donné une nouvelle vie. C’était une victoire importante pour nous. En prolongation, on a senti que la rencontre avait basculé », dira Joakim Noah, après le match.

Le Français a réalisé cette nuit son 21e double-double de la saison avec 13 rebonds offensifs, record personnel cette saison (son record en carrière culmine à …14 prises ! Le 15 décembre 2009 face aux Lakers).

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