Bilan : quelles franchises craignent moins la fatigue ?

Qui dit lockout dit forcément saison condensée et rythme infernal.

Cette année, les 30 franchises enchaînent les matches et parfois, la fatigue s’accumulant, laissent filer des victoires face à des équipes pourtant à leur portée.

Toutefois, certaines s’en sortent mieux que d’autres. Même lorsqu’elles n’ont pas bénéficié d’un laps de temps suffisant pour reposer leurs jambes lourdes.

C’est le cas notamment de Chicago comme le prouvent les chiffres que nous allons vous présenter. 

Les Bulls et les Grizzlies sont infatigables

Sekou Smith de nba.com s’est lancé dans une étude intéressante.

Il a établi le bilan des 30 franchises NBA lorsque celles-ci rencontrent un adversaire qui a bénéficié d’un ou plusieurs jours de repos alors que, à l’inverse, elles-mêmes ont joué la veille.

A ce petit jeu, quatre équipes tirent leur épingle du jeu. Il s’agit de Chicago (8v-1d), Memphis (6v-2d), Oklahoma (6v-3d) et Phoenix (7v-4d).

Golden State (5v-3d) Dallas (6v-4d) et Atlanta (4v-3d) viennent compléter la liste des sept franchises présentant un bilan positif dans les conditions décrites.

Avec 5 victoires et 5 défaites, le Heat aurait pu être la huitième.

A l’inverse, d’autres équipes qui sont pourtant virtuellement qualifiées pour les playoffs à l’heure actuelle souffrent beaucoup plus face aux équipes plus reposées.

C’est le cas des effectifs vieillissants comme Boston (2v-5d) et San Antonio (1v-3d). Mais ce phénomène existe aussi chez des équipes dites jeunes comme Denver (2v-7d) ou Philadelphie (3v-5d).

Toujours parmi les équipes qualifiées en playoffs, la palme revient à New York avec 0v-6d !

Une bonne sieste et ça repart

Toujours dans le même esprit, Sekou Smith a donc établi le bilan des 30 franchises dans l’autre sens. C’est-à-dire lorsque celles-ci ont eu le droit à un ou plusieurs jours de repos alors que leur adversaires sortent d’un match disputé dans les dernières 24 heures.

Et là encore, les Bulls (8v-1d) sont parmi ceux qui s’en sortent le mieux avec Miami (4v-0d), Cleveland (2v-0d), Orlando (8v-1d) et San Antonio (10v-2d).

Quatre autres équipes sont au-dessus des 70% de victoires à savoir les Lakers et les Rockets (6v-2d) d’un côté. Atlanta et Denver (8v-3d) de l’autre.

Seules cinq franchises sont sous les 50% (Bobcats, Pistons, Warriors, Wolves et Hornets) tandis que toutes les autres oscillent entre 50 et 70%.

Des classements faussés ?

L’enchaînement des matches a évidemment un effet sur les classements actuels mais pas au point de les fausser car toutes les équipes subissent à peu près le même sort.

Chaque saison, lockout ou pas, les équipes ne se rencontrent pas à « repos égal ».

C’est donc une variante avec laquelle les équipes sont habituées à composer mais pas avec un rythme aussi soutenu. Aujourd’hui, une franchise ayant joué 3 matches en 4 jours peut très bien rencontrer un adversaire qui n’a pas joué depuis deux jours.

Sauf que ça ne sera plus le cas en playoffs et c’est en partie pour cela qu’un « upset » n’est jamais aussi probable que lors d’une saison post-lockout.

Evidemment, on remarque bien que la plupart des cadors font leur job mais on suppose que tout le monde a encore en mémoire la saison 1998-99 où les Knicks, alors huitième de leur conférence, étaient parvenus à se hisser jusqu’en finale.