C’est l’une de nos inquiétudes chez les Grizzlies cette saison : le poste de deuxième meneur. Derrière un Mike Conley qui se remet d’une grosse blessure au tendon d’Achille, c’est le rookie Wade Baldwin IV qui aura la lourde tâche de le seconder, et de piloter une « second unit » où l’on retrouve désormais Zach Randolph.
« Il a montré un incroyable aperçu de son talent et de ses qualités. C’est un féroce » s’enflamme Dave Fizdale dans le Commercial-Appeal. « Je vais devoir assumer certaines de ses erreurs, mais ça fait partie du deal. Si vous regardez trop les erreurs des rookies, ils s’enferment dans une coquille. Et je ne le veux pas. Je le retiendrai quand ce sera nécessaire, mais je veux qu’il joue de manière vraiment libre. »
Son joueur préféré ? Russell Westbrook
Dans les faits, Baldwin rappelle D’Angelo Russell par son physique et sa maîtrise technique. Même s’il est très agressif, ce n’est pas le genre à foncer dans le tas tête baissée, et à chercher à faire la différence sur des pénétrations. Son jeu, c’est plutôt une bonne maîtrise du pick-and-roll, et il excelle dans les changements de rythme et dans le renversement du jeu. Ce qui donne beaucoup de passes spectaculaires, mais aussi parfois du déchet… Autre point fort, toujours lié à la lecture du jeu : ses interceptions. A la manière d’un Rajon Rondo ou d’un Russell Westbrook, Baldwin prend beaucoup de risques, cherchant à couper les trajectoires de passes. Il faut dire qu’il possède une envergure supérieure à 2m10 ! Et à propos de Westbrook, il apprécie la comparaison.
« J’aime ça car c’est mon joueur préféré » répond-t-il. « Mais je veux créer ma propre identité. Quand j’ai joué contre lui, j’ai précipité les choses. Je dois ralentir un peu. »
Comme tous les rookies, le 17e choix de la draft en fait souvent trop. Sa sélection de tirs laisse à désirer : 4 sur 21 sur les quatre derniers matches. Pas de quoi affoler son coach.
« Il veut prouver des choses. Il se sent très sous-estimé » explique Fizdale. « Mais ce qui lui donne cette force sera aussi sa faiblesse. Il doit trouver l’équilibre dans ses prises de décision. Quand accélérer, quand jouer pour lui, quand impliquer les autres… C’est un élève et il prend vraiment à coeur d’être coaché. Je pense qu’il est sur la bonne voie pour être vraiment bon, très vite. C’est un gamin hargneux, et il va s’améliorer de match en match. »