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Portrait : O.J. Mayo, the spice boy

oj-mayo-dimeLa petite merveille des lycées américains n’a pas loupé ses débuts dans la Ligue. Mais O.J. Mayo, c’est aussi quelques affaires douteuses…

Une étape tumultueuse de sa vie que « Mondial Basket » vous retrace.

Pour Noël 2008, O.J. Mayo a fait un chouette cadeau à Memphis. Quelques jours avant les fêtes, le n°32 des Grizzlies s’affichait à plus de 21 points de moyenne, soit la production la plus élevée pour un rookie depuis Allen Iverson en 1996-97 (23.4 pts par match).

Toujours dans le livre des records : sur les 20 premiers matches de la saison, le shooting guard de Memphis, meilleur scoreur de l’équipe, était en double digit à chaque sortie des Grizzlies. Il rejoint en cela une autre légende de la Ligue, Larry Bird, qui signa le même type de perfs en 1979-80 chez les Celtics (21.3 pts par match).

Sept fois durant son année rookie, Mayo scora 30 points ou plus. Le coach de l’équipe du Tennessee, Marc Iavaroni, qui allait être débarqué le 22 janvier 2009, se disait alors épaté par tant d’audace.

« On a lui donné beaucoup de temps de jeu mais c’était justifié vu sa faculté à scorer. Il enchaîne les paniers avec une aisance à la fois impressionnante et déconcertante. Il sait s’adapter aux défenses. Il est naturellement agressif et possède déjà une panoplie assez large en tant que shooteur. Son tir en suspension arrière lui permet de se défaire de ses adversaires directs. »

« The next LeBron » fait taire les scouts

A croire le prédécesseur de Lionel Hollins, la transition college-NBA n’a posé aucun problème à celui dont la presse américaine voulait faire autrefois le nouveau LeBron James, comme en témoignent des Unes un brin tapageuses (« The next LeBron » pour « Dime », « The future is now ! Mayo is the realness » pour « Slam »…).

« J’ai souvent modifié le starting lineup autour de lui mais ça n’a eu absolument aucune incidence sur son jeu », ajoutait Iavaroni.

Tout juste a-t-on vu Rudy Gay s’épancher dans la presse US pour mettre en cause les systèmes, coupables à ses yeux de ne pas valoriser son duo avec Mayo. Il n’en reste pas moins vrai que l’enfant prodige (21 ans) a fait une entrée fracassante sur le circuit, en profitant il est vrai des lacunes d’une équipe inexpérimentée. Il a aussi fait ravaler leur salive aux scouts qui, douze mois auparavant, n’hésitaient pas à minimiser ses mérites sur le circuit NCAA, en prévision de la draft 2008.

« O.J. Mayo a cru qu’il était devenu le nouveau LeBron James, ironisait l’un d’eux. Ça ira mieux pour lui le jour où il oubliera les comparaisons et qu’il se mettra sérieusement au travail. »

A l’époque, certains recruteurs reprochent au natif de Huntington (Virginie occidentale) de s’être reposé sur ses lauriers durant son séjour à la fac de Southern California. Et lui promettent un réveil douloureux en NBA. Sans doute ont-ils oublié que Mayo avait donné le titre de l’Etat de West Virginia à Huntington en 2007 avec une moyenne de 28.2 points, 7.2 passes et 6.1 rebonds.

« J’ai reçu un don de Dieu pour jouer au basket »

Seulement, O.J. a changé de lycée. Quelques scouts ont vu d’un mauvais œil le passage du top prospect de North College Hill, dans la bonne ville de Cincinnati, à Huntington, bled paumé où il naquit en 1987. Honoré par toutes sortes d’awards dès sa première saison au lycée, Mayo, comme LeBron James quelques années plus tôt, a bénéficié d’une hype hors normes dès son plus jeune âge. Lui-même déclara un jour :

« Je ne suis pas meilleur qu’un autre étudiant ou meilleur qu’une autre personne mais j’ai reçu un don de Dieu pour jouer au basket ».

Un don du ciel qui lui permet de boucler son 7e grade au lycée avec plus de 23 points de moyenne. A l’époque, son nom est sur les tablettes de n’importe quel coach. Chaque scout du pays connaît son « player profile » dans le détail. Chaque GM de franchise NBA possède, quelque part dans son bureau, une ou plusieurs vidéos du phénomène.

Dans tous les mauvais coups…

Lorsqu’il entre à USC à l’automne 2007, Mayo a une double réputation. Celle d’être un prodige. Et celle d’être un bad boy. Côté terrain, on le sait capable de marquer 41 points, de prendre 10 rebonds et de donner 11 passes. C’est ce qu’il réussit un soir de grosse colère. Côté coulisses, la vie de Mayo s’enveloppe d’un flou pas toujours artistique. Tim Floyd, head coach des Trojans, récupère un joueur qui a eu une sévère altercation avec un arbitre. Bousculé, acculé, ce dernier finit pas l’expulser. Les mauvais épisodes s’enchaînent. Mayo suspendu. Mayo stoppé dans un bus où l’on retrouve de la marijuana. Mayo balancé par l’un de ses premiers coaches qui l’accuse d’avoir perçu du cash et reçu quelques cadeaux, ce qui est rigoureusement interdit en NCAA. On dit aussi que Mayo, qui défraie littéralement la chronique sur le campus d’USC, aurait bénéficié de tickets de match offerts par Carmelo Anthony en personne. Mayo joue son propre avocat. Il nie tout en bloc. Du début à la fin.

« Je suis heureux de vivre à l’heure des nouvelles technologies… Les gens peuvent voir les images sans problème. Je n’ai pas bousculé cet arbitre comme on me le reproche. Je suis simplement allé lui demander des explications. »

Not guilty.

« En ce qui concerne l’affaire du bus où on a retrouvé de la drogue, l’un des passagers s’est dénoncé trois jours plus tard. Je n’ai rien à voir là-dedans. »

Not guilty. En revanche, Mayo admet avoir navigué en eaux troubles.

« Certaines personnes ont eu tendance à venir vers moi par intérêt… Leurs intentions n’étaient pas forcément nobles. Je reconnais avoir commis une erreur de jugement. Je n’aurais pas dû laisser certains s’immiscer dans ma vie de basketteur ou se placer entre ma famille et moi. »

Il remplit la salle d’USC sur son seul nom

Aîné d’une famille de sept enfants, O.J. paye ici les tumultes du passé. L’absence d’un père souvent en prison et celle d’une mère nourrice assistante. Aujourd’hui, seul Rodney Guillory, un promoteur de Los Angeles, aurait toujours les faveurs de l’arrière de Memphis. Ils se connaissent depuis le passage de Mayo à l’ABCD Camp qui se tient chaque été à Teaneck, dans le New Jersey. Mayo confirme :

« C’est mon mentor. Il me conseille sur la vie autour du parquet comme sur des questions purement basket. »

C’est Guillory qui aurait conseillé à Mayo de se présenter rapidement à la draft, comme tous les talentueux freshmen qui composaient l’essentiel du tableau 2008. Ses stats dans la Pac 10 étaient édifiantes. Avec 20.7 points de moyenne, c’était le deuxième scoreur de la Conférence. Il participa à des victoires mémorables sur UCLA, Stanford et Arizona. L’échec lors de la « March Madness » n’a pas du tout entamé sa réputation. Mayo restera un Trojan d’exception pour une raison bien simple :

« Il a dopé les ventes de tickets, explique-t-on au Galen Center qui peut accueillir 10 000 fans. Douze matches ont été sold out rien que grâce à lui. »

Sachant que USC est un college d’abord réputé pour le football américain, on mesure l’apport de l’intéressé. Mayo a beaucoup plus fait pour le basket en une année que des paquets de joueurs restés quatre ans à Southern California. Tim Floyd a accepté de laisser partir sa machine à scorer. Il n’avait pas d’autre choix. A cette heure, on peut estimer que Kevin McHale a commis une boulette énorme (une de plus) en cédant Mayo à Memphis pour récupérer le 5e choix de la draft 2008, Kevin Love.

Ces derniers mois, deux O.J. ont fait les titres des gazettes. O.J. Simpson, l’ancienne star de NFL, a été reconnu coupable d’enlèvement et de vol à main armée dans un casino de Las Vegas. Il a été condamné à 15 ans de prison ferme. O.J. Mayo, qui porte le n°32 en hommage à son idole, Magic Johnson, a fini 2e derrière le meneur des Bulls Derrick Rose dans l’élection du Rookie de l’année.

Parmi les débutants, il se classait n°1 au scoring, 1er au nombre de minutes jouées, 5e aux passes, 3e aux interceptions, 11e au pourcentage à 3 points et 5e au pourcentage sur la ligne de réparation. C’était aussi le quatrième rookie, depuis la saison 1982-83, à signer quatre matches à 30 points et plus au cours de ses 17 premières apparitions en NBA. Les trois autres se nomment Michael Jordan (6 en 1984-85), Allen Iverson (5 en 1996-97) et Terry Cummings (4 en 1982-83). On souhaite au deuxième O.J. la réussite sportive du premier. Les ennuis extrasportifs en moins.

Mix de OJ Mayo en 2008/09

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