Kenny Smith a remporté deux bagues de champion NBA avec les Houston Rockets. Un back-to-back réalisé en 1994 et 1995 contre New York puis Orlando.
Celui qui formait un duo de consultants choc avec Charles Barkley sur la chaîne TNT nous livre les huit clés pour remporter le titre suprême.
Double champion NBA au milieu des années 90 avec Houston, Kenny Smith connaît mieux que quiconque le chemin à emprunter pour connaître la consécration suprême. Il apporte immédiatement une précision utile :
« J’ai eu la chance de jouer dans deux équipes sacrées championnes mais j’ai également évolué dans des formations qui n’avaient clairement pas la capacité de gagner un titre. Il est donc plus facile pour moi de repérer quand une équipe a le bagage, le coffre et l’expérience nécessaires pour aller au bout. En fait, c’est plus facile de savoir quand une équipe ne les a pas… Il y a des signes qui ne trompent pas dans une saison. Au cours de l’année, on peut déjà déterminer si une équipe est prête ou pas pour gagner le trophée Larry O’Brien. Je peux vous dresser une checklist des ingrédients indispensables pour gagner un titre NBA. J’en propose huit. Ils sont indispensables pour espérer aller au bout. »
1. Un style de jeu clairement défini
« Une équipe doit définir un style de jeu. Doit-on jouer sur demi-terrain ou orienter le jeu vers la contre-attaque, privilégier le jeu de transition ? Doit-on s’appuyer davantage sur la défense ? Toutes ces questions doivent être posées dès le training camp, avec des réponses claires et précises. Lorsque les choses tourneront mal, les joueurs pourront revenir aux bases. »
2. Un meneur de qualité et une présence à l’intérieur
« Quand une équipe possède ces deux éléments, elle peut alterner jeu intérieur et jeu extérieur, ce qui permet de mettre des paniers plus faciles. »
3. Une superstar
« Ce n’est pas ce qu’on appelle un bon joueur. C’est encore un niveau au-dessus. Il faut posséder une superstar, un joueur potentiellement Hall of famer. Le gars capable de faire basculer un match n’importe quand sur un exploit personnel. »
4. Une bête de compétition
« Ce n’est pas forcément le joueur le plus talentueux de l’équipe. Plutôt celui qui ne paniquera pas quand les choses tourneront mal. Un gars qui peut prendre un big shoot ou réaliser l’action défensive-clé du match. Quelqu’un qui possède suffisamment d’expérience pour porter l’équipe quand la pression est à son maximum. »
5. Un excellent banc
« Vous avez toujours besoin de gars qui rentrent dans le match pour changer le cours du jeu. Si vous n’avez pas dans votre roster quelqu’un capable de postuler au titre de meilleur 6e homme, je ne vois pas comment vous pouvez compter sur votre banc. »
6. L’adversité
« Aussi curieux que cela puisse paraître, plus l’adversité sera forte, plus votre équipe manifestera de solidarité. Cette adversité peut être le résultat de différentes choses : une série de défaites, un trade, la blessure d’un élément-clé… En tout cas, elle vous met dans l’embarras. C’est là qu’on voit la faculté d’une équipe à rebondir. »
7. Un moment magique
« C’est la conséquence de l’adversité. Vous vous imposez dans une ambiance hostile alors que le match semblait perdu, par exemple. Un tir qui vient de nulle part, du milieu du terrain… Ou alors un record sous forme de série de victoires. C’est excellent pour la confiance. »
8. L’alchimie
« Il ne s’agit pas de s’embrasser sur la bouche ou de faire copain-copain au vestiaire mais les équipes qui terminent championnes rassemblent des joueurs qui se respectent les uns les autres et qui respectent aussi leur coach. Une équipe qui se respecte elle-même est une équipe qui vit en harmonie. »