Lors de son speech au Hall of Fame, Michael Jordan est revenu sur sa rivalité avec Bryon Russell, l’ailier du Jazz, victime de son dernier (et peut-être plus beau) tir au buzzer lors des Finals 1998.
Une nouvelle anecdote inédite, et qui vaut le détour.
« Lors de mon premier retrait des parquets, je ne pensais absolument pas revenir et même rejouer au basket. Un jour, Byron Russell est venu me voir et m’a dit : « Pourquoi tu pars ? Tu sais que je peux défendre sur toi. Ah si seulement, tu étais en tenue ».
« Lorsque je suis revenu en 1995, et que nous avons joué l’année suivante à Utah, Bryon Russell est à côté de moi à l’entre-deux. Je lui dis : Tu te souviens de ce que tu m’as dit en 1994 ? Tu voulais défendre sur moi. Tu disais que tu pouvais m’arrêter et que tu aimerais rejouer face à moi. Et bien, je t’offre cette chance ».
« Depuis ce jour-là, je sais que si jamais je le vois en tenue, je viens vers lui ».
Interrogé par nos confrères de Yahoo! Sports, Russell ne pouvait pas rester insensible à ces propos. Nullement offensé et même très fier que Jordan ait évoqué cette anecdote, il s’explique, et il lance même un défi à Son Altesse !
« En 1994, j’étais rookie. Un jour, Michael vient voir Karl Malone et lui dit : « eh Karl, c’est ça votre rookie ? », et ils se sont mis à rire. En disant cela, je pense que je l’ai motivé à revenir. On sait tous que c’était un homme de challenges ».
« Aujourd’hui, je veux qu’il ramène ses fesses. Je veux le jouer. C’est un appel que je lance. Il peut venir ici. Il a un jet privé. Il a gagné des millions, et il peut faire l’effort de venir. On se donne rendez-vous au Recreation Center de Calabasas. On peut demander à Mark Jackson de commenter, et à Mitch Richmond d’arbitrer. On peut même appeler la télé pour qu’on voit si Michael est resté le même »
On rappellera que les deux hommes ont joué ensemble en 2002/03 aux Wizards, et qu’ils ont sans doute eu l’occasion de se défier à l’entraînement. En fait, Russell ne digère toujours pas la poussette de Son Altesse sur le fameux tir au buzzer des Finals 1998. Il ne le cache pas.
« Pour moi, c’est la plus belle action de l’histoire du basket. Elle est signée du meilleur joueur de tous les temps. Mais ce que je retiens aussi c’est que les arbitres ont oublié de siffler sur cette action… »