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Pete Maravich chez les Celtics : une dernière danse ratée

pistolJoueur phare des années 70, notamment au sein des Hawks et du Jazz, de la Nouvelle-Orléans, Pete Maravich a également connu un troisième club. En toute fin de carrière, « Pistol » a effectivement fait équipe avec Larry Bird, Nate Archibald et Dave Cowens chez les Celtics.

Quatre légendes du basket, parmi les 50 meilleurs joueurs élus en 1996, étaient alors réunies sous la même tunique… mais le titre leur a échappé en 1980 ! Et Pete Maravich puis Dave Cowens ont pris leur retraite l’automne suivant.

Retour sur une aventure aussi brève qu’intense.

Pete le claudiquant

D’abord, il faut savoir que le Pete Maravich qui débarque aux Celtics pour le dernier tiers de la saison 1979-80 n’est plus le joueur flashy qui étourdissait les défenses par ses chevauchées fantastiques et ses passes avant-gardistes. Non, à 32 ans, Pete Maravich revient alors d’une vilaine torsion du genou et après deux mois au bout du banc au Jazz (qui vient de se relocaliser dans l’Utah), il se blesse à nouveau, cette fois à l’aine, alors qu’il reprend l’entraînement pour les C’s.

Portés par Larry Bird, qui vient d’arriver de sa fac d’Indiana State, les Celtics vont bon train et affichent 35 victoires pour 12 défaites à l’arrivée de Pete Maravich. Le problème, c’est que le coach, Bill Fitch, ne plaisante pas avec l’assiduité à l’entraînement. Du coup, Pete Maravich est bientôt pris en grippe par son entraîneur, qui n’hésite ainsi pas à le sermonner lorsqu’il balance une passe dans le dos qui finit dans les tribunes.

« Pete, on n’a pas besoin de cette m**** ici ! »

Dans cette ambiance pour tendue – les Celtics n’ont plus gagné de titre depuis 1976 – Pete Maravich se fait pourtant progressivement sa place . Au début, sa relation avec Larry Bird est assez compliquée.

« Je me rappelle d’avoir vu ses matchs [à la fac de LSU où il était coaché par son père] sur une de nos vieilles télés à la maison un soir. J’étais époustouflé par ce qu’il pouvait faire avec le ballon, » se remémore Larry Legend, avant d’ajouter, toujours avec son flegme légendaire : « Après le match, mon père m’a dit qu’un jour peut-être, il sera aussi le coach de mon équipe, et je pourrais alors prendre tous les tirs. »

Pistol grille ses dernières cartouches

Mais après quelques réglages et une condition physique retrouvée, Pistol Maravich redevient un assassin ! Il place 20 points un soir de mars, contre les finalistes de la saison précédente, les Washington Bullets d’Elvin Hayes. Malheureusement, Boston doit s’incliner en prolongation… Néanmoins, il finit bien sa saison avec plusieurs sorties au-dessus des 20 points, dont une pointe à 31 unités contre les Pacers.

Mieux, dans la revanche à Washington contre les Bullets, Pete Maravich sonne la révolte celtique avec 17 points dans le seul dernier quart pour donner la victoire sur le fil (76-75) aux Celtics, sur un ultime tir à trois points en reculant. Les 19 035 fans du Capital Centre en sont restés abasourdis. Pete Maravich aux Celtics, ça marchait encore ! En chiffres, ça se traduit par un apport de 11.5 points en 17 minutes par match (26 matchs), à un impressionnant 49% de réussite, plus 91% aux lancers.

En playoffs, par contre, ce fut une toute autre limonade. Cantonné sur le banc (6 points en 12 minutes de moyenne) par Bill Fitch, l’ambitieux vétéran a les ailes clouées. Revenu au jeu avec les Celtics (après avoir refusé les Sixers qui lui faisaient du pied), Pete Maravich veut effectivement gagner un titre pour conclure sa carrière.

« Je veux contribuer à une équipe qui gagne le titre, cela serait l’aboutissement de ma vie de basketteur. »

Malheureusement, comme un pied de nez de l’histoire, ce seront bien les Sixers qui l’en priveront. La clinique du Docteur, Julius Erving, a effectivement pris soin de s’occuper personnellement des Celtics en cinq manches… avant de s’incliner contre les Lakers du rookie Magic Johnson.

Pour Pete Maravich, cette fin de saison décevante laisse cependant croire à une dernière danse au sein des Celtics l’année suivante, pour confirmer les préludes d’une entente royale avec Larry Bird. Ainsi, l’ancienne gloire des Hawks s’astreint à un régime draconien pendant l’intersaison et revient fin prêt pour la reprise. Loin du joueur hirsute et boitant de l’an passé…

Un virtuose doublé d’un mauvais génie

Mais si Dave Cowens sera forcé de jeter l’éponge à cause d’un dernier pépin physique, Pete Maravich a bien arrêté sa carrière sur un coup de tête, après une ultime prise de bec avec Bill Fitch, qui l’avait pris en grippe lors du camp.

« Quand je repense à ces matchs, tout ce dont je me souviens, c’est Larry Bird ! Tout ça alors que le gars qui a rendu Larry Bird possible, la précédente marche dans l’évolution vers son jeu total, était assis au bout du banc des Celtics, » se souvient avec émotion Mike Taibbi dans le New York Times.

Fatigué par une vie entière dédiée à la pratique du basket (sous la main de fer de son père), Pete Maravich en a marre. Il veut passer plus de temps avec son jeune fils… et se reposer. Pour lui, ça signifie aussi se faire soigner de son addiction à l’alcool. Mais sa triste sortie des parquets se double bientôt d’une triste fin tout court.

Pete Maravich boit encore et toujours. Il traverse la Nouvelle Orléans au volant de sa voiture recouverte d’écailles d’alligator. Il peint sur son toit « Take Me » (« Emmenez-moi »), dit-on même, au cas où les extra-terrestres passent dans les parages. Âme torturée et corps usé à tous points de vue, il aime parfois à s’imaginer invisible « pour tuer le père des plus riches familles de banquiers » du pays. Artiste virtuose sur le terrain, Pistol Pete est sans repères en-dehors.

« Je ne veux pas jouer dix ans en NBA et mourir ensuite d’une attaque cardiaque à 40 ans, » annonçait-il à l’âge de 25 ans.

Et pourtant, c’est en jouant un inoffensif petit match de 3 contre 3, à Pasadena, le 5 janvier 1988 que Pistol Pete s’est éteint pour de bon. D’une attaque cardiaque…

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