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Le nouveau French Flair

Boris DiawFranchement, je suis incapable de vous dire si cette victoire face à l’Espagne, chez elle, est plus belle que celle acquise l’an passé en Slovénie en demi-finale après prolongation, ou à Novi Sad en 2005 face à la Serbie. Sans doute puisqu’on a enfin battu Pau Gasol, de surcroit sur ses terres. Et sans notre meilleur joueur, Tony Parker.

Personnellement, ce que je retiens de ce match, c’est que cette équipe de France de basket est capable de tous les exploits, plus trouble-fête que jamais. Tony Parker ou pas, son fonds de jeu et désormais son expérience lui permettent de jouer les yeux dans les yeux avec n’importe quelle autre nation. On est craint et respecté. C’était encore impensable il y a 5 ans. Parker y est pour beaucoup. Boris Diaw aussi. Ils sont champions d’Europe et NBA, et personne n’a un plus beau palmarès qu’eux cette saison. La France gagne parce que ses meilleurs gagnent au plus haut niveau. Je pourrais ajouter Lauvergne en Serbie ou Heurtel en Espagne. Leur expérience du plus haut niveau, NBA ou européen, est essentielle dans des compétitions internationales.

En fait, cette équipe de France, qui brille depuis 2011, me rappelle l’équipe de France de rugby d’il y a quelques décennies. Celle de Rives, Blanco, Lafond, Benazzi ou encore Dominici. Celle qui va gagner en Nouvelle Zélande un 14 juillet, ou qui marque un essai venu d’ailleurs pour éliminer l’Australie en 1987. C’est aussi celle qui domine la Nouvelle Zélande en 1999 ou 2007. En Coupe du monde.

A chaque fois, on vantait ce fameux « french flair », cette part de romantisme et d’improvisation dans un sport qui se rapproche tellement du jeu d’échecs. Les Bleus du rugby n’ont jamais été les rois du monde, mais ils étaient craints pour leur culot et leur capacité à faire mentir les pronostics. Eh bien, je trouve que nos Bleus au ballon orange en sont leurs dignes héritiers.

heurtel fournier

Je le perçois en Rudy Gobert qui dunke puis contre Pau Gasol. Je vois du « French flair » en Thomas Heurtel, culotté comme c’est pas permis, avec ce tir à 3-points dans la dernière minute. Je l’ai aussi vu en défense avec ce premier rideau défensif composé de nos arrières qui, tels des piliers, empêchaient la balle de dépasser la ligne des 3-points. Il y avait une forme de folie à se sacrifier ainsi. Sans oublier le combat avec Flo Piétrus qui se chauffe avec Pau Gasol et Sergio Llull. Ce quart-de-finale était un match physique et intense. Il ne fallait pas plier. Il ne fallait pas se décourager par quelques coups de sifflet suspects. Simplement rester dans son schéma de jeu, et laisser notre « French Flair » faire le reste. Le score rappelle les plus belles heures du CSP Limoges, champion d’Europe. Il y avait des guerriers en défense, mais parfois des poètes en attaque, comme Fournier, Heurtel et ce diable de Gelebale, l’assassin silencieux.

Et puis, il y a Vincent Collet, le stratège, le vrai leader de cette équipe en l’absence de TP. Sans doute l’entraîneur européen le plus sous-estimé de sa génération. Si la France a gagné mercredi soir, c’est parce que Collet avait tout prévu. Il n’avait plus Scariolo en face de lui mais Orenga, un « rookie » à ce niveau. Un Orenga, fébrile, qui ne prend pas de temps-mort en début de match. Un Orenga qui n’avait pas de prise sur son groupe en fin de match. Collet avait demandé à ses joueurs de débuter fort. Très fort même. Il fallait faire douter l’Espagne d’entrée, mais aussi le public. Le 6-0 a donné le ton. Il a aussi donné confiance. Un Collet capable d’engueuler Heurtel et Lauvergne lorsque l’Espagne repasse devant, et que les Bleus jouent à l’envers. Un Collet qui lance Fournier pour apporter une étincelle, ou qui débute avec deux meneurs de jeu la deuxième mi-temps pour contrer le tandem Rubio-Navarro. Un Collet sûr de lui, sûr des qualités de ses joueurs, et qui transmet son abnégation et sa science à ses joueurs. Lui n’a jamais douté que ses joueurs, même sans Tony Parker, pouvaient battre l’Espagne. C’est aussi ça le French Flair. Cette confiance en soi qui ne passe jamais pour de l’arrogance, mais simplement pour une douce folie.

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