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Les blogs de la rédaction

LeBron James, le choix d’une vie

Par  — 

LeBron JamesSi Adam Silver est le (très bon) commissionnaire de la NBA, LeBron James en est l’animateur, voire le patron. C’est ce que je retiens de ces dix premiers jours de free agency. Quadruple MVP de la ligue, LeBron a tenu en haleine toute la NBA pendant quelques jours, et l’annonce de son retour aux Cavs est tout simplement parfaite, sur le fond et la forme. Pas d’émission de télé avec tambours et trompettes, mais une lettre adressée au public publiée dans le plus prestigieux des magazines US, Sports Illustrated.

Le tout avec des mots simples, et des arguments béton. C’est bien simple, sa « décision », sur le fond et la forme, fait quasi l’unanimité, chez les joueurs comme les observateurs.

Pourtant, il y a quatre ans, il passait pour un lâche et un opportuniste. Cette année, il passe pour quelqu’un de fidèle à ses origines, et d’humain. C’est le monde à l’envers, alors qu’on pourrait tout aussi bien le taxer encore d’être lâche et opportuniste.

Un lâche car il abandonne le Heat après une fessée en finale. Un lâche car il a poussé Dwyane Wade à faire une croix sur deux années de contrat à 21 millions de dollars.

Un opportuniste car il rejoint une franchise d’avenir, déjà forte de trois numéros 1 de la draft, et d’un nouveau coach.

Au lieu de ça, on ressent un incroyable élan de sympathie pour ce joueur qui revient sur ses terres. Sans doute que ceux qui le critiquaient il y a 4 ans ont compris que leur réaction était puérile, et ne valait pas mieux que la maladresse de l’époque de LeBron. Et comme l’explique Pat Riley, « on ne peut pas en vouloir à quelqu’un qui retourne chez lui ». Et puis, selon moi, ce n’est pas LeBron qui casse le « Big Three » du Heat, mais bien les Spurs il y a un mois.

Après avoir joué avec ses potes, LeBron veut gagner devant sa famille

Un LeBron qui a donc d’abord fait un choix de vie, puisqu’il a expliqué qu’il voulait voir sa fille naître et grandir à Cleveland. Un joueur qui a compris qu’être heureux, chez soi, auprès de sa famille et de ses amis d’enfance était plus important que le soleil et la plage auprès de ses potes. LeBron abandonne effectivement deux potes, en Wade et Bosh, mais il retrouve sa famille et ses amis.

Il n’a plus 25 ans comme en 2010, mais bientôt 30 ans. Il a aussi deux titres en poche, et n’a plus rien à prouver. Ce n’est plus le même LeBron qu’en 2010. A l’époque, c’était lui, le jeunot, qui rejoignait D-Wade, sorte de grand frère. Aujourd’hui, c’est lui qui revient chez lui, pour entourer ses petits frères que sont les Irving, Wiggins et Thompson.

Dans sa lettre, LeBron ne promet pas de titre, mais il en fait un défi car du côté de Cleveland, rien n’est jamais acquis. Là encore, il a retenu la leçon. Après avoir gagné des titres en rejoignant des stars, LeBron souhaite gagner un titre en rendant des jeunes meilleurs. Là encore, qui peut le lui reprocher ? Kyrie Irving a échoué à ramener les Cavs en playoffs, tandis que Andrew Wiggins débarque avec le statut de « nouveau LeBron ». Ils auront désormais le meilleur joueur de la NBA à leurs côtés, et pourront évoluer avec moins de pression.

LeBron, LeBon, LeBoss

Si LeBron est LeBoss de la NBA, c’est aussi parce qu’il semble avoir le pouvoir de vie et de mort sur une franchise. Après son départ, les Cavs ont glissé au classement, au point de ne plus faire les playoffs pendant quatre ans, mais de récupérer dans le même temps trois premiers choix de draft ! Pendant ce temps-là, il permettait au Heat d’atteindre quatre finales NBA de suite, et d’en remporter deux.

Aujourd’hui, il quitte le Heat pour les Cavs, et soudainement on se dit que les rôles pourraient être inversés pour les deux franchises.

Si LeBron est l’animateur de la NBA, c’est parce que son annonce a eu l’effet domino attendu avec un marché des transferts devenu complètement dingue, avec des signatures de partout. Dont celle de Chris Bosh qui, grâce à LeBron, décroche le contrat dont il rêvait : 118 millions sur cinq ans. Pas mal pour un joueur qui tournait cette saison à 16 pts et 6 rbds de moyenne.

Un dernier mot sur Miami. Outre le silence de Dwyane Wade, qui était au courant du départ de son pote depuis quelques heures, j’ai apprécié les réactions très classes du propriétaire et de Pat Riley qui ont reconnu avoir été surpris et déçus par ce départ, mais ont remercié LeBron pour les souvenirs et les titres. Pas de lettre d’insultes comme il y a 4 ans… . Sans doute parce qu’en quatre ans, LeBron est devenu LeBon.

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