Kobe Bryant : « quelqu’un fera mieux que mes 81 points »

« Un de plus que Shaq ».

Personne à Los Angeles n’a oublié la réponse désormais mythique de Kobe Bryant à un journaliste lui demandant son sentiment après son cinquième sacre en 2010 face aux Celtics. Oui, Kobe a un titre de plus que Big Daddy. Il le savoure tous les jours.

Depuis lundi, l’arrière angelino jouit d’une autre source de dégustation intime de l’ego : le voilà mieux classé que son ex-meilleur ennemi du Three Peat version Phil Jackson sur la liste des meilleurs marqueurs de l’histoire de la NBA. Il aura accompli l’exploit à Philly, chez lui, terre de ses années lycéenne.

C’est aussi dans la ville de l’amour fraternel que Wilt Chamberlain a scoré la plupart de ses points, notamment les historiques 100 inscrits un soir de mars 1962 contre les Knicks. Dans quelques semaines, la NBA et la ville fêteront les 50 ans de l’événement. On se souviendra alors avec encore plus d’évidence que pendant plus de 40 ans, aucun génie de la gonfle ne se sera ne serait-ce que rapproché de ce record devenu quasi mythologique.

Kobe n’est jamais rassasié

Et puis il y a six ans, contre les Raptors au Staples Center, Kobe prenait feu. Il devenait le premier, et dernier, à passer la barre des 80 unités. L’ironie des statistiques veut que Wilt l’échasse soit la prochaine cible de KB24 au classement des meilleurs scoreurs de la ligue depuis sa création. Entre les deux, avec Philly et LA comme décor, cuir et stats comme aiguilles, c’est une course contre la temps permanente.

Si pour beaucoup de confrères américains, les 81 points de Kobe sont encore plus forts que les 100 de Wilt  (pour qui tous les Warriors jouaient dès le 2^e quart-temps, notamment en commettant pléthore de fautes pour envoyer les Knicks sur la ligne, arrêter le temps et assurer une autre possession à Chamberlain), l’arrière quintuple champion estime que son record n’est pas imbattable.

« Un jour quelqu’un fera mieux », estime Kobe.

Sérieusement Kobe, tu le penses vraiment ?

Cette nuit, après s’être emparé de la 5ème place du classement des meilleurs marqueurs de l’histoire, il aura aussi cette réflexion.

« Etre 5ème ne n’intéresse pas. Je veux le 6ème ».

6ème quoi ?

« 6ème titre. »