Comme dans le Game 1, Anthony Edwards et ses coéquipiers sont montés en régime en troisième quart-temps du Game 2, et comme dans la première manche, les Suns ont cédé face à cette pression. Pour la deuxième fois de suite, les troupes de Frank Vogel ont eu un gros temps fort des Wolves à gérer et à chaque fois, les digues ont lâché.
En presque onze minutes en deuxième période, les joueurs de Phoenix ont encaissé un 33-13… « On doit mieux gérer cette pression », annonce le coach des Suns.
Comment ? « Je trouve qu’on a fait de bonnes choses en première mi-temps, qui ont très bien fonctionné au niveau du mouvement offensif », poursuit Frank Vogel. « On n’a pas continué quand ils ont accéléré. On n’est pas resté dans les consignes, on a perdu trop de possessions à cause de ça. On a perdu notre concentration car c’est la première fois qu’on est ensemble. »
Les Suns manquent-ils de vécu collectif pour faire la différence ? Un défaut dont on souffert les Wolves justement, face aux Nuggets au premier tour des playoffs 2023. Sans doute, surtout après une saison où les blessures et les absences ont été nombreuses et ont empêché le « Big Three » de trouver ses marques.
Bradley Beal parle lui de « dureté mentale » pour surmonter ces moments compliqués. « C’est le rythme d’un match, ça arrive », continue le meneur de jeu. « Quand les choses s’emballent, tout le monde veut faire l’action décisive et on se précipite. Donc on perd des ballons et tout devient désorganisé. »
Impératif de garder le cap et son calme quand ça tangue
Même si l’équipe a changé, c’était déjà le même problème la saison dernière, en demi-finale de conférence face à Denver. Quand l’équipe adverse fait parler son collectif et élève son niveau, les Suns restent sur le bord de la route. Encore que, en 2023, Kevin Durant et Devin Booker avaient multiplié les sorties offensives pour faire exister Phoenix. Pour l’instant, après deux matches, aucune star n’a vraiment sorti une très grande performance.
« On doit être concentré et ne pas perdre notre concentration. Les arbitres n’ont pas gagné le match, ce sont les Wolves qui nous ont battus. Quand ils marquent et qu’on ne fait pas les stops, on ne peut pas perdre notre organisation ni autant de ballons. On n’a pas gardé notre calme », regrette le coach.
En plus d’être menés 2-0, les joueurs de l’Arizona ont vu Grayson Allen aggraver sa blessure à la cheville droite. Le shooteur s’était blessé dans le Game 1 et là, dans le troisième quart-temps, sur une action défensive face à Mike Conley, il s’est encore fait mal.
Il n’est pas revenu en jeu et les premiers examens n’ont pas révélé de fracture. Sa série n’est donc pas terminée, mais les deux jours avant le Game 3 (vendredi soir) ne seront peut-être suffisants pour lui permettre de souffler. « Je suis retombé sur le talon d’un joueur et ma cheville a tourné sévèrement », commente celui qui n’a inscrit qu’un panier primé en deux matches.